- Un programme d’exercices de résistance améliore la santé physique et mentale des patients atteints de Covid long.
- Les améliorations ont porté sur sur la force, l’endurance et la qualité de vie.
- Le Covid long touchait 4 % de la population adulte française fin 2022, selon Santé publique France.
Fatigue persistante, souffle court, moral en berne, maux de tête... Le Covid long, défini par une série de symptômes qui se manifestent généralement dans les trois mois suivant l’infection et qui durent au moins deux mois, touchait 4 % de la population adulte française fin 2022, d’après les estimations de Santé publique France. Des milliers de patients qui en sont victimes voient leur qualité de vie fortement diminuée.
Mais les symptômes ne seraient pas toujours irréversibles, selon une étude publiée dans JAMA Network et présentée lors du congrès annuel de l’American Heart Association 2025 : un programme de trois mois d'entraînement dit "de résistance", comme la musculation avec des poids ou des élastiques, permettrait d’améliorer la santé physique et mentale des personnes souffrant d’une grave infection au coronavirus.
Des progrès mesurables grâce à l’effort
Menée par l’Université de Glasgow en collaboration avec plusieurs institutions médicales écossaises, cette recherche a inclus plus de 230 participants ayant été infectés par le Covid. Les volontaires ont été répartis aléatoirement en deux groupes : l’un suivant un programme d’exercices de résistance, l’autre recevant les soins standards. Trois mois plus tard, les patients actifs montraient une nette amélioration de leur état : distances accrues au test de marche navette, force de poigne augmentée et, surtout, une meilleure qualité de vie, avec réduction de l’anxiété et de la dépression.
Le programme prévoyait trois catégories d’exercices, personnalisées selon la forme physique et mentale des patients. Les plus affaiblis commençaient allongés, d’autres assis ou encore debout. Les exercices ciblaient d’abord le haut du corps avant d’intégrer les jambes à partir de la troisième semaine.
Un espoir concret pour les patients
"Les exercices étaient pensés pour être simples et adaptables au quotidien des patients", explique Stuart Gray, professeur à l’Université de Glasgow et premier auteur de l’étude, dans un communiqué. Le professeur Jesse Dawson ajoute : "C’est excitant de constater qu’un tel programme de renforcement, facilement transposable, a amélioré la forme physique mais aussi la qualité de vie et la santé mentale des malades du Covid long". "Nos résultats apportent un nouvel espoir pour mieux traiter cette affection", qui reste pour le moins mystérieuse plus de cinq ans après le début de la pandémie, conclut un autre membre de l’équipe, le professeur Colin Berry.



