- Le centre hospitalier de Maubeuge a alerté 4.400 patients d’un risque infime de contamination au VIH et aux hépatites B et C, lié à un défaut de stérilisation.
- Bien que le danger soit jugé "infime", des tests de dépistage sont recommandés par précaution.
- L’établissement assume pleinement et appelle au renforcement des contrôles d’hygiène.
Un simple courrier qui sème le doute chez des milliers de patients. Le lundi 4 août, le centre hospitalier de Maubeuge (Nord) a recommandé à 4.400 personnes, ayant été pris en charge à son cabinet dentaire depuis deux ans, de réaliser un test de dépistage du VIH et des hépatites B et C. En cause, selon la radio Ici Nord : la découverte d’un défaut dans la stérilisation de certains instruments dentaires. Si les autorités se veulent rassurantes, l’inquiétude, elle, est bien réelle.
Un risque de contamination jugé "infime"
C’est l’Agence régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France qui a détecté une anomalie lors d’une inspection du cabinet dentaire de l’hôpital. Le rapport fait état "d’un écart dans la stérilisation de certains instruments utilisés", selon le communiqué officiel de l’hôpital. Un dysfonctionnement qui, dans de rares circonstances, pourrait entraîner un risque de transmission virale. Toutefois, la direction du centre hospitalier insiste : les instruments en question "ne sont pas en contact direct avec les patients", et le danger n’existe que si ces matériels ont préalablement été en contact avec un virus.
Le risque de contamination est donc jugé "infime" par les experts. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 0,003 % de risque pour le VIH, 0,005 % pour l’hépatite C, et 0,3 % pour l’hépatite B. Des taux extrêmement faibles, mais qui justifient, par principe de précaution, une action ciblée.
Aucun caractère d’urgence sanitaire
Seuls les patients ayant bénéficié de "soins spécifiques" sont concernés par cette alerte. Ils ont reçu un courrier les informant de la situation et les invitant à se rapprocher de leur médecin traitant ou de l’hôpital pour effectuer les tests nécessaires. "Ces examens sont entièrement pris en charge par l’Assurance maladie", assure la direction.
Malgré l’absence de caractère d’urgence sanitaire, et bien que l’hôpital ait fait preuve de transparence et de responsabilité, l’affaire rappelle l’importance cruciale du respect des protocoles d’hygiène, même dans les gestes les plus anodins.



