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Le sexe se perd dans le cerveau

Par Philippe Berrebi

Si votre femme manque de désir sexuel, inutile de la blâmer. Conseil avisé de Damien Mascret dans le Figaro pour fêter la Saint Valentin. Car, c’est le cerveau qui parle. Pour le prouver, explique le journaliste, des chercheurs de l’université de Genève ont fait passer des IRM fonctionnelles à une trentaine de femmes dont la moitié souffrait d’un manque de désir. En leur diffusant des images érotiques ou neutres, les scientifiques ont pu observer les différences. Les femmes à la libido en berne, résume le quotidien, avaient une activation beaucoup moins forte des régions profondes du cerveau normalement impliquées dans les émotions. Impossible pour elles d’associer les images suggestives à des souvenirs agréables. C’est la théorie du frein à main développée en 1999 par une équipe française. Certaines régions du cerveau, rapporte Damien Mascret, exercent un contrôle inhibiteur continu sur l’excitation sexuelle. La levée de cette inhibition s’avère donc nécessaire pour retrouver une excitation. Précision anatomique des Suisses, le lobe parietal inférieur semble beaucoup s’activer en cas de manque de désir.

Difficile donc de lutter contre les neurosciences. Mais pour ne pas rester sur notre faim, les auteurs de ces travaux laissent entrevoir une lueur d’espoir : chez beaucoup de femmes, disent-ils, les stimuli auditifs sont associés à des hauts niveaux d’excitation.