- La pandémie de Covid-19 a eu un impact majeur sur la santé mentale. Par exemple, l'incidence de la dépression a grimpé.
- Mais si les épisodes dépressifs caractérisés ont augmenté entre 2017 et 2021, ce n'est pas le cas de la prévalence des états anxieux.
- Elle est est restée stable chez les 18-75 ans, selon le dernier rapport de Santé Publique France.
La pandémie de la Covid-19 a impacté la santé mentale de nombreuses personnes. Des études ont relevé une hausse des troubles dépressifs pendant la crise sanitaire et les années qui ont suivi. En revanche, il n’y a pas eu de hausse durable des états anxieux parmi la population française, relève le nouveau rapport de Santé Publique France, publié ce mardi 22 juillet 2025.
Anxiété : une prévalence restée stable durant la pandémie de la Covid-19
Pour déterminer si l’épidémie du SARS-CoV-2 avait entraîné une hausse des troubles anxieux, les chercheurs ont comparé les données de deux sondages sur la santé mentale des Français réalisés en 2017 et 2021 auprès de personnes âgées de 18 à 85 ans. En 2021, 12,5 % des participants étaient diagnostiqués anxieux, avec une prévalence trois fois plus élevée chez les femmes (18,2 %) que chez les hommes (6,4 %). Un taux très similaire à celui enregistré quatre ans plus tôt. "Contrairement à l’augmentation observée pour les épisodes dépressifs caractérisés, nos résultats ne montrent pas d’évolution significative de la prévalence des états anxieux entre 2017 et 2021", écrivent ainsi les auteurs dans leur rapport.
Ils ajoutent "la prévalence des états anxieux est restée stable chez les 18-75 ans, quels que soient le sexe, l'âge (sauf la tranche des 65-75 ans), le niveau d'éducation, la situation professionnelle, la composition du ménage et la situation financière."
Difficultés financières, éducation, pensées suicidaires : 3 facteurs de risque d'anxiété
Outre démontrer que la Covid-19 n’avait pas fait grimper l’anxiété en France, l’étude a permis de faire la lumière sur les facteurs associés à ce trouble. Aussi bien les femmes que les hommes font face à un risque accru de souffrir d’un épisode anxieux, s’ils sont dans une situation financière juste ou difficile. Il en est de même s’ils ont un niveau d'éducation inférieur au baccalauréat ou bien des comorbidités dépressives et des pensées suicidaires.
"Ces résultats invitent à faciliter l'accès de la population, et notamment des plus défavorisés, aux dispositifs de prévention et de prise en charge des troubles anxieux", concluent les scientifiques.
Les troubles anxieux n'impactent pas uniquement la santé mentale. "De nombreuses conséquences de l’anxiété (par exemple, tensions physiques, hyperactivité du système nerveux ou usage nocif de l’alcool) sont également des facteurs de risque d’autres maladies, notamment cardiovasculaires", rappelle l’OMS sur son site internet.



