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QUESTION D'ACTU

Déclin cognitif

Voici les 4 antécédents médicaux qui peuvent mener à l’Alzheimer

Des chercheurs ont identifié quatre chemins médicaux distincts qui mènent à la maladie d’Alzheimer, ouvrant la voie à une prévention plus ciblée, bien avant les premiers signes de déclin cognitif.

Voici les 4 antécédents médicaux qui peuvent mener à l’Alzheimer Popartic / istock




L'ESSENTIEL
  • Des chercheurs ont identifié quatre trajectoires médicales distinctes qui mènent à la maladie d’Alzheimer.
  • Ce n’est pas seulement la présence de certaines maladies, mais leur ordre d’apparition qui influe sur le risque.
  • Cette découverte ouvre la voie à une prévention plus personnalisée et ciblée, bien avant les premiers signes de déclin cognitif.

Et si la maladie d’Alzheimer était moins imprévisible qu’on ne le pensait ? Une nouvelle étude, publiée dans la revue eBioMedicine, révèle que cette démence ne surgit pas au hasard, mais suit des trajectoires bien définies. Mieux : ce ne sont pas seulement les pathologies que l’on développe qui comptent, mais l’ordre dans lequel elles apparaissent.

Quatre chemins vers la démence

La recherche s’est penchée sur les dossiers médicaux de près de 25.000 patients atteints d’Alzheimer, issus du système de santé de l’Université de Californie. Contrairement aux études antérieures qui examinaient les facteurs de risque de façon isolée, les chercheurs ont suivi la chronologie des diagnostics menant à la maladie. Résultat : il y aurait quatre grandes "routes" menant vers Alzheimer.

La première, appelée "voie de la santé mentale", concerne surtout les femmes. Elle commence par des troubles comme l’hypertension ou l’anxiété, puis se mue en dépression avant l’apparition des symptômes cognitifs liés à la neurodégénérescence même. La deuxième voie, celle du "dysfonctionnement cérébral", touche plus de 3.000 patients (le groupe le plus important) : ces derniers développent une encéphalopathie, soit une détérioration de la fonction du cerveau, souvent précédée de troubles rénaux ou prostatiques. C’est le chemin le plus rapide vers le diagnostic d’Alzheimer : 0,33 an en moyenne.

La troisième trajectoire est celle du "déficit cognitif léger", qui commence souvent par des accidents vasculaires cérébraux (AVC) mineurs, des troubles oculaires ou liés à la ménopause. Enfin, la "voie vasculaire" s’ancre dans les problèmes de circulation sanguine et s’accompagne d’un lourd passé médical.

Vers une prévention personnalisée ?

Grâce à des techniques statistiques, les scientifiques ont identifié des liens de causalité entre certaines maladies. Par exemple, l’hypertension peut mener à la dépression, qui accroît ensuite le risque d’Alzheimer. "Cela suggère une réaction en chaîne où traiter la condition initiale pourrait éviter l’ensemble de la cascade", expliquent les auteurs dans un communiqué.

L’équipe a confirmé ces résultats en les testant sur une base de données nationale, où près de 90 % des patients atteints d’Alzheimer pouvaient être classés selon l’une des quatre voies. "Reconnaître ces schémas plutôt que de se concentrer sur les diagnostics isolés pourrait aider les médecins à améliorer le diagnostic de la maladie d’Alzheimer."

Si ces trajectoires se confirment, elles pourraient révolutionner la prévention. Il ne s’agirait plus seulement de surveiller la mémoire, mais d’intervenir en amont, dès l’apparition d’un premier élément de la chaîne. Une personne avec de l’hypertension dans la soixantaine, puis une dépression, pourrait ainsi être repérée comme "à risque" des années avant tout déclin cognitif. Un nouveau paradigme commence donc à se dessiner : comprendre non pas ce qui cause l’Alzheimer, mais comment il se développe.

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