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Rhumatismes : quelles stratégies contre les douleurs persistantes ?

La kinésithérapie, la psychothérapie ou encore l'activité physique peuvent être efficaces pour traiter les maladies rhumatismales en complément des médicaments, selon une enquête de l’Inserm.

Rhumatismes : quelles stratégies contre les douleurs persistantes ? seb_ra / istock




L'ESSENTIEL
  • Les douleurs liées aux rhumatismes impactent fortement le quotidien des patients, notamment leur sommeil et leur moral.
  • Si le recours aux médicaments est massif, leur efficacité est souvent jugée insuffisante.
  • Des approches non médicamenteuses comme la kinésithérapie, la psychothérapie ou l’éducation thérapeutique sont perçues comme utiles.

Près de 10 millions de Français souffrent de maladies rhumatismales, dont l'arthrose est la forme la plus répandue. Une récente enquête, menée dans le cadre de l'initiative "Ensemble contre les rhumatismes" par 17 associations de patients, l'Inserm, la fondation Arthritis et la Société française de rhumatologie, met en lumière l'ampleur du mal-ressenti et l'insuffisance des solutions actuelles.

Des douleurs omniprésentes et invalidantes

Selon cette enquête réalisée au printemps 2024, plus de 90 % des patients interrogés déclarent que les douleurs affectent leur sommeil et leur moral. Pour deux tiers d'entre eux, ces douleurs sont même qualifiées de "permanentes", et plus de 60 % les ressentent aussi bien le jour que la nuit. Les mots les plus cités pour décrire leur quotidien sont "fatigue", "handicap", "souffrance", ou encore "insupportable".

Face à cette souffrance chronique, les patients explorent de nombreuses voies. Plus de 80 % prennent des médicaments, dont le paracétamol (94 %), les anti-inflammatoires non stéroïdiens (62 %) ou encore la cortisone (47 %). Mais l'efficacité perçue reste très relative : 40 % des usagers du paracétamol estiment qu'il ne les soulage pas. Pire, les effets secondaires incitent même plus d'un patient sur deux à renoncer au traitement.

Des alternatives non médicamenteuses

En complément ou en alternative, d'autres stratégies sont mises en œuvre. La kinésithérapie est suivie par deux tiers des répondants, et jugée utile dans trois cas sur quatre. La psychothérapie, bien que moins fréquente (un tiers des patients), est aussi majoritairement jugée bénéfique. "Les séances de 'psy' et d’ateliers ETP (éducation thérapeutique du patient, utile pour plus de deux tiers des participants) gagneraient sûrement à être mieux connues : plus souvent proposées, et mieux acceptées de la part des patients", souligne Francis Berenbaum, rhumatologue et chercheur à l’Inserm.

A noter par ailleurs que près de 60 % des sondés ont testé des thérapies complémentaires. Parmi elles, les médecines psychocorporelles (hypnose, sophrologie, cohérence cardiaque) et, dans une moindre mesure, les thérapies non validées scientifiquement (ventouses, énergie).

Rappelons enfin que l’exercice physique fait partie des recommandations officielles de prise en charge contre certaines maladies rhumathismales. "Dans les rhumatismes inflammatoires chroniques, la pratique d’une activité physique diminue la douleur et la raideur matinale, améliore le bien-être psychologique, permet de lutter contre la perte musculaire et contre la fatigue", expliquait récemment à Pourquoi Docteur le Dr Lisa Bialé, cheffe du service de rhumatologie à l’Hôpital d’Instruction des Armées Bégin à Saint-Mandé (94).

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