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Balances, montres, tensiomètres...

Objets connectés : les Français les utilisent d'abord pour leur santé

Par Arnaud Aubry

De plus en plus de Français utilisent des objets connectés, et dans la moitié des cas c'est pour surveilleur leur santé. Pourtant, ces outils technologiquent ne convainquent pas les Français.

Scanadu/REX/REX/SIPA

L'objet connecté est annoncé comme la prochaine révolution technologique, en particulier dans le domaine de la santé. Si on estime à 15 milliards le nombre d’objets connectés aujourd’hui, ils devraient être 80 milliards en 2020. Ces objets ont la particularité de pouvoir « communiquer » entre eux, d'échanger des informations (poids, température, pression sanguine etc.) avec des bases de données, ou même des médecins et donc permettre un suivi très précis de sa santé. La France, pourtant, reste en marge du mouvement.


Des données partagées avec les professionnels de santé
Selon un sondage Ifop réalisé fin novembre, seulement 11% des Français indiquent posséder un appareil connecté à Internet. Les objets connectés les plus privilégiés sont les balances (6%) et les montres (2%) à égalité avec les tensiomètres et les trackers d'activité. Pour les 11 % convaincus par l'objet connecté, le lien avec la santé est évident. En effet : 50 % l’utilisent principalement pour surveiller ou améliorer leur santé, 61% sont favorables à un partage des données recueillies grâce à cet objet, principalement avec un représentant du corps médical, et 38% estiment même que ces objets connectés pourraient être considérés comme des soins médicaux à part entière. Les Français sondés envisagent les objets connectés comme des « coachs » puisque  26 % comptent sur eux pour les « encourager à réaliser des efforts » et 22% pour « mieux se connaître ».


50% ne sont pas convaincus par l'efficacité de ces appareils
Mais la majorité des Français est encore très loin d'être convaincus par ses objets, les principaux freins à l'achat étant le manque de confiance dans la qualité des mesures et la méfiance sur l'utilisation des données et le risque d'intrusion dans la vie privée. 50% évoquent leur manque de conviction sur l’efficacité des mesures réalisées par les appareils ; 29% parlent d’une intrusion dans leur quotidien ; 19% craignent un contrôle constant ; 12% font allusion à leur peur face aux difficultés à se servir desdits objets et 10% craignent de devenir dépendants. Autre frein à l'expansion de ses terminaux, les professionnels de la santé ne sont pas moteurs dans la diffusion de ces outils de mesure : seuls 16% des possesseurs d'objets connectés en ont connaissance par leur pharmacie et seulement 9% par le corps médical.

Mais cette position pourrait évoluer. 12 % des gens qui ne possèdent pas d'objets connectés à Internet déclare avoir une perspective d'achat de ce type d'objet dans les 3 ans à venir. Le marché pourrait ainsi doubler dans la prochaine période pour concerner 11 millions de personnes en 2017.

Ce sondage a été réalisé par l’IFOP du 20 au 22 novembre 2013 sur un échantillon représentatif de 1001 personnes âgées de 18 ans et plus.