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Carie, détartrages : les dentistes veulent doubler leurs tarifs

Par la rédaction

Baisser les tarifs des actes complexes pour augmenter ceux des actes courants, les chirurgiens dentistes demandent une revalorisation de leur coeur de métier.  

WEISS/TPH/SIPA
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« Le système aujourd’hui crée des déviances. On passe pour des voleurs, des escrocs, des vendeurs de prothèse alors que notre cœur de métier ce n’est pas ça. Notre cœur de métier, c’est d’éviter de la prothèse en intervenant en amont », a déclaré Catherine Mojaïsky, présidente de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) lors d’une conférence de presse en marge de leur congrès à Paris. Fort de ce constat, les chirurgiens dentistes viennent donc de réclamer le doublement des tarifs des soins courants fixés par la Sécurité Sociale qui n’auraient pas bougé depuis 25 ans.

 

Une extraction de dent à 33 euros passerait à 66 euros

Cette revendication des spécialistes formulée peu de temps après la publication d’une étude par le magazine 60 millions de consommateurs sur « les pratiques excessives de certains chirurgiens dentistes auraient cependant des conséquences. Ce doublement des tarifs actuels fixés par la sécurité sociale pour un détartrage, une extraction dentaire ou le traitement d’une carie coûterait environ deux milliards d’euros d’après l’Association Française Dentaire (AFD) et la CNSD. Le tarif d’une extraction dentaire, aujourd’hui fixé à 33 euros par la Sécu, passerait ainsi à 66 euros.

 

Les patients ne payeraient pas plus qu’avant

L’objectif des dentistes n’est cependant pas que cette augmentation des tarifs se répercute directement sur les patients. Leur proposition serait que ce doublement des tarifs des soins courants soient pris en charge par la Sécurité sociale et la complémentaire santé du malade. Etant donné que les soins plus complexes comme les poses de prothèses dentaires ou l’orthodontie, dont les professionnels définissent eux même les prix, génèrent actuellement un reste à charge important pour les patient, il est nécessaire d’agir sur les soins courants pour les dentistes. Selon Catherine Mojaïsky, les dentistes seraient donc prêts à baisser les tarifs libres de ces actes complexes si les soins courants étaient nettement mieux valorisés. « Notre objectif n’est pas d’augmenter nos revenus, a-t-elle précisé. Notre objectif est de faire bouger les paramètres de manière à ce qu’on puisse travailler de façon cohérente. Aujourd’hui il y a un certain nombre d’actes que nos confrères refusent de réaliser parce que c’est trop peu payé »,  conclut-elle.