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Cardiologie

Fibrillation atriale : l’activité physique réduit le risque

Par Mégane Fleury

Les personnes ayant une bonne condition physique ont moins de risque de souffrir de fibrillation atriale, un trouble du rythme cardiaque pouvant entraîner un accident vasculaire cérébral. 

nd3000/istock
La fibrillation atriale est un trouble du rythme cardiaque, qui peut avoir pour conséquence un accident vasculaire cérébral.
Avoir une bonne condition physique diminue le risque d'en être atteint.
Plus une personne est en forme, plus ce risque est réduit.

Faire du sport est bon pour la santé, nul ne pourra le contredire. Mais quels sont les effets concrets d’une bonne condition physique sur notre organisme ? D’après une nouvelle étude, parmi ses multiples bienfaits, le sport réduit le risque de souffrir de fibrillation atriale. Ce trouble du rythme "diminue l'efficacité du cœur, qui remplit moins bien son rôle de pompe", précise l’Assurance maladie. "Ce phénomène peut être à l’origine d'une insuffisance cardiaque ou de l'aggravation d’une maladie cardiaque associée." Mais il peut aussi entraîner un accident vasculaire cérébral. Selon la Fédération française de cardiologie, environ 300.000 personnes en souffrent en France. 

Fibrillation atriale : comment mesurer les effets de l’activité physique ?

Dans cette nouvelle recherche, qui sera présentée le 25 août au congrès de la Société européenne de cardiologie, des chercheurs ont observé les effets d’une bonne condition physique sur ce trouble cardiaque. Ils ont utilisé les données de près de 15.000 personnes non-atteintes de fibrillation atriale. Toutes ont réalisé un test sur tapis roulant entre 2003 et 2012. "La condition physique a été évaluée à l’aide du protocole Bruce, dans lequel les participants sont invités à marcher plus vite et à une pente plus raide par étapes successives de trois minutes", précisent les auteurs dans un communiqué. La forme physique a été calculée en fonction du taux de dépense énergétique atteint par les participants, exprimé en équivalents métaboliques (MET). 

Sport : une bonne condition physique réduit le risque de troubles cardiovasculaires 

Ensuite, les participants ont été suivis pendant plusieurs années afin de recenser les cas de fibrillation atriale, ou d’accident vasculaire cérébral, d’infarctus du myocarde et de décès. Plusieurs autres facteurs pouvant avoir un impact sur ces problèmes de santé ont été pris en compte comme le taux de cholestérol, la prise de médicaments ou les antécédents. Au total, 3,3 % des patients ont développé une fibrillation atriale sur une période d’environ dix ans. "Chaque augmentation du MET au test sur tapis roulant était associée à un risque inférieur de 8 % de fibrillation atriale et de 12 % d'accident vasculaire cérébral", observent les auteurs. Les participants ont été classés en trois niveaux de condition physique selon les MET obtenus lors du test sur tapis roulant : faible (moins de 8,57 MET), moyen (8,57 à 10,72) et élevé (plus de 10,72). "La probabilité de rester indemne de fibrillation atriale sur une période de cinq ans était respectivement de 97,1 %, 98,4 % et 98,4 % dans les groupes de condition physique faible, moyenne et élevée", précisent-ils. Selon ces scientifiques de l’université Yang Ming Chiao Tung de Taipei, ces résultats sont la preuve qu’une bonne condition physique fait partie des moyens de prévention de la fibrillation atriale et des accidents vasculaires cérébraux.