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Psychiatrie

Catatonie : elle se réveille après avoir reçu un traitement contre le lupus

Par Diane Cacciarella

Une femme internée en psychiatrie depuis deux décennies, pour cause de schizophrénie et de catatonie, a vu une amélioration très importante de son état après avoir été diagnostiquée et traitée pour son lupus.

Tunatura/iStock
Une patiente a réussi à sortir de l’hôpital psychiatrique et à se réintégrer à la vie normale après avoir reçu un traitement contre le lupus.
Initialement, elle était prise en charge pour cause de schizophrénie et de catatonie.
Cela suggère qu’il peut y avoir des erreurs de diagnostic et qu’avec la bonne prise en charge les troubles psychiatriques disparaissent.

Après une telle durée, on pense généralement que les choses n’évolueront plus… Et pourtant, après avoir passé 20 ans en psychiatrie, April Burrell a vu une amélioration de son état si importante qu’elle a réussi à sortir de l’hôpital et se réadapter à la vie normale. 

Schizophrénie et catatonie, deux troubles psychiatriques

L’histoire, relatée par le Washington Post, commence lorsqu’April Burrell avait 21 ans. Alors que la patiente est encore étudiante, elle est diagnostiquée comme schizophrène, avec une forme sévère. En parallèle, elle est aussi atteinte de catatonie, définie par la Haute Autorité de Santé (HAS) comme un syndrome psychomoteur complexe qui associe des signes comportementaux, moteurs et neurovégétatifs. 

Parmi les symptômes de la catatonie, il y a la stupeur (absence d’activité psychomotrice, pas d’interaction avec l’environnement), l’agitation (sans lien avec des stimuli externes), le mutisme (absence ou quasi-absence de réponse verbale), le négativisme (opposition ou absence de réponse à des instructions ou à des stimuli), etc. 

Un traitement contre le lupus améliore ses troubles psychiatriques

Pour April Burrell, les principaux symptômes sont surtout l’incapacité à communiquer, à prendre soin d’elle, à avoir des souvenirs lointains, à reconnaître des membres de sa famille. 

En raison de ses deux troubles psychiatriques, la jeune femme est rapidement internée en psychiatrie et y restera pendant 20 ans… Jusqu’en 2018, moment où Sander Markx, un psychiatre américain, étudie son cas. Pour lui, les symptômes dont elle souffre pourraient aussi être ceux du lupus, une maladie chronique auto-immune.

Après confirmation du diagnostic, elle entame un traitement contre le lupus. En à peine six mois, cette prise en charge améliore très nettement son état cognitif. Ainsi, elle retrouve ses souvenirs et reconnaît les membres de sa famille. En 2020, elle sort de l’hôpital et intégré à un centre de réadaptation. 

Ce cas montre que certains patients que l’on croit atteints de schizophrénie peuvent en réalité souffrir d’une autre pathologie, ici le lupus. Ainsi, traiter cette maladie pourrait améliorer leur état général.