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Relation amoureuse

Notre vie sentimentale influence notre cerveau

Par Diane Cacciarella

Quand nous sommes amoureux, cela influencerait notre cerveau et aurait des conséquences positives sur la motivation et l’estime de soi. 

YakobchukOlena/iStock
Être amoureux impacte la région du cerveau en charge de la régulation des émotions.
Et ce phénomène était encore plus fort à mesure que la relation amoureuse avançait.
Les chercheurs ont aussi observé des répercussions positives sur le moral, notamment la motivation, l’estime de soi et la perception de l’autre.

Être amoureux est agréable et nous permet parfois de nous dépasser… Mais ce sentiment a aussi de vraies répercussions sur notre cerveau et sur notre moral. C’est en tout cas ce que le neuroscientifique Eric Haseltine explique dans Psychology Today

L’amour influence notre cerveau 

Depuis longtemps, les neuroscientifiques savent que certaines hormones produites par le corps influencent notre rapport amoureux. Par exemple, la testostérone, une hormone produite par les testicules et les glandes surrénales mais régulée par le cerveau, joue un rôle sur tout ce qui a trait au désir sexuel. L’ocytocine et la vasopressine, également régulées par le cerveau, contribuent aux sentiments d'affection et d'attachement. Ainsi, le cerveau influence bien notre sentiment amoureux. 

Mais l’inverse est également vrai. Selon une étude menée en Chine en 2015, le sentiment amoureux influence notre cerveau mais aussi sa structure fonctionnelle. Pour mieux comprendre ce phénomène, les scientifiques ont utilisé l’IRM, une technique d'imagerie cérébrale qui permet d'étudier le fonctionnement du cerveau.

L’estime de soi des personnes amoureuses est meilleure

Les participants à cette étude étaient divisés en trois groupes : ceux qui étaient très amoureux, ceux qui venaient de rompre avec leur partenaire et ceux qui n’avaient jamais été amoureux. 

Ainsi, les personnes qui étaient très amoureuses avaient la région liée à la régulation des émotions plus homogène et active que les autres groupes. Et ce phénomène était encore plus fort à mesure que la relation avançait. De plus, les chercheurs ont aussi observé des répercussions positives sur le moral, notamment la motivation, l’estime de soi et la perception de l’autre. 

Ces résultats impliquent qu'être amoureux aide littéralement votre cerveau à “se tenir debout”, tandis qu'être célibataire ou n'avoir jamais été amoureux semble avoir l'effet inverse”, commente Eric Haseltine. Alors, à tout âge, il ne faut jamais avoir peur de tomber amoureux, c’est positif aussi bien pour le moral que pour le cerveau !