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Ophtalmologie

DMLA : 2 maladies oculaires distinctes peuvent contribuer à la cécité

Par Margot Montpezat

Deux maladies oculaires distinctes peuvent contribuer à la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), l'une des principales causes de cécité en France, d’après une étude américaine.

demaerre/iStock
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La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de handicap visuel chez les personnes de plus de 50 ans, indique l’Inserm.
On estime que 12 % de la population entre 65 ans et 75 ans présente une DMLA, et ce nombre augmente chaque jour (Syndicat national des ophtalmologistes de France).

C’est une première : une nouvelle étude du New York Eye and Ear Infirmary of Mount Sinai a démontré que deux types différents de dépôts dans la rétine peuvent contribuer à la DMLA précoce, qui peut évoluer vers une DMLA avancée et la cécité.

La DMLA est un handicap visuel lié à l'âge

Ces deux maladies pourraient être diagnostiquées, étudiées et traitées séparément par une intervention précoce appropriée afin de prévenir la perte de vision et d'autres complications, ont indiqué les chercheurs.

"La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) correspond à une dégradation d’une partie de la rétine (la macula), pouvant mener à la perte de la vision centrale. Cette maladie d’origine multifactorielle concerne les plus de 50 ans. Bien que très invalidante, la DMLA ne rend jamais totalement aveugle puisque la partie périphérique de la rétine reste intacte”, d’après l’Inserm.

La DMLA se forme avec des dépôts dans la rétine, contenant du cholestérol, connus sous le nom de drusen mais également des dépôts appelés drusénoïdes sous-rétiniens (DDS).

La lumière de la rétine permet d'identifier la nature des dépôts

Un fait étonnant est que la rétine peut générer une lumière fluorescente, semblable à celle d'un luminaire, mais un million de fois plus faible. Pour la première fois, nous avons pu mesurer cette faible lumière, appelée autofluorescence (AF), à l'aide de détecteurs ultra-sensibles pour étudier la DMLA avancée. Nous avons constaté qu'elle était systématiquement deux fois plus brillante chez les patients atteints de DDS que chez ceux qui présentaient des drusen lorsqu'ils atteignaient le stade avancé de la DMLA, et qu'elle provenait d'une couche malade unique", a expliqué l'auteur principal, R. Theodore Smith, professeur d'ophtalmologie à l'Icahn School of Medicine de Mount Sinai à New York.

Cette découverte fournit des preuves concluantes que deux processus pathologiques différents sont en cause dans la DMLA, l'un avec une fluorescence plus sombre et des drusen, et l'autre avec une fluorescence plus claire et des DDS.

DMLA : le traitement des dépôts est différent

La formation des drusens peut être ralentie par des suppléments vitaminiques appropriés  (bêta-carotène, vitamines C et E, zinc) afin de prévenir la perte de vision, mais il n'existe pas encore de traitement connu pour les DDS.

Il devient donc important de diagnostiquer de quelle forme de DMLA souffre le patient pour le traitement et la prévention de la maladie”, conclut R. Theodore Smith.