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Dépendance

Malbouffe : la consommation d'alcool des parents influence le régime alimentaire des enfants

Par Margot Montpezat

Si l'un des parents ou les deux ont des antécédents d'alcoolisme, leurs enfants sont plus susceptibles de montrer des signes de dépendance aux aliments ultra-transformés.

Viktoriia Hnatiuk/iStock
Les personnes présentant une addiction à la nourriture sont également plus susceptibles de boire de l'alcool, de fumer du cannabis et des cigarettes.
Une consommation excessive de substances addictives fait partie des principales causes de décès évitables à l'échelle mondiale.

Accro aux frites, glaces et pizzas industrielles ? La faute pourrait incomber à vos parents, particulièrement s’ils consomment de l’alcool. En effet, des chercheurs de l'université du Michigan ont examiné comment les habitudes d'alcoolisme des parents influencent spécifiquement la consommation d'aliments transformés de leurs enfants. Et d’après leurs résultats publiés dans la revue Psychology of Addictive Behaviors, l’addiction à la malbouffe était bel et bien associée à des troubles liés à la consommation d'alcool chez les parents.

357 participants

Pour mener leurs travaux, ils ont étudié les réponses d’un échantillon de 357 adultes américains, âgés d'environ 40 ans, au test de dépendance alimentaire "La Yale Food Addiction Scale"(YFAS). Il est à ce jour le seul auto-questionnaire validé permettant de mesurer cette addiction. Selon les auteurs, les aliments ultra-transformés contiennent des niveaux extrêmement élevés de glucides et de graisses raffinés qui peuvent déclencher une "réponse de dépendance" chez certaines personnes.

Un adulte sur cinq est dépendant à la malbouffe

Au total, jusqu'à une personne sur cinq présente une dépendance cliniquement significative aux aliments ultra-transformés, caractérisée par une incapacité à contrôler sa consommation d'aliments, des fringales intenses et une grande difficulté à réduire sa consommation malgré toutes les conséquences négatives.

"Les personnes qui ont des antécédents familiaux d'addiction risquent davantage de développer une relation problématique avec les aliments ultra-transformés, ce qui constitue un véritable défi dans un environnement alimentaire où ces aliments sont bon marché, accessibles et fortement commercialisés", explique Lindzey Hoover, auteur principal de l'étude et étudiante diplômée en psychologie à l'université de Victoria, dans un communiqué de l'université.

D'après de précédentes recherches, le fait d'avoir un parent ayant souffert d'un trouble lié à la consommation d'alcool est déjà un facteur de risque important de dépendance chez les enfants en général.