ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Un nouveau virus découvert en Chine

Zoonose

Un nouveau virus découvert en Chine

Par Mégane Fleury

En Chine, trente-cinq personnes personnes ont été infectées par un nouveau virus, appelé "Langya", probablement transmis par un animal. 

Dr_Microbe/istock
MOTS-CLÉS :
Les cas ont été identifiés dans les provinces de Shandong et Henan, en Chine.
Les hénipavirus sont des zoonoses, des virus transmis par les animaux aux humains.
Cinq virus différents ont été identifiés parmi les hénipavirus.

Presque trois ans après les premiers cas de Covid-19, un nouveau virus a été détecté en Chine. Appelé Langea ou LayV, il appartient à la famille des hénipavirus. Pour l’heure, 35 personnes contaminées ont été identifiées dans deux provinces chinoises. Dans un rapport, paru dans le New England Journal of Medicine, les auteurs expliquent que "des enquêteurs en Chine ont identifié un nouvel hénipavirus associé à une maladie humaine fébrile", et précisent que le virus a aussi été trouvé chez les musaraignes.

Un virus à surveiller

Les personnes contaminées avaient pour principaux symptômes de la fièvre, de la toux et de la fatigue, et parfois des nausées et des maux de tête. Mais elles n’ont pas souffert de symptômes graves et aucune personne n'est décédée. Sur TwitterFrancois Balloux, professeur au sein de l'University College de Londres, explique que le virus Langya ne s'apparente pas à une répétition de la Covid-19. Il observe que ce nouveau virus est beaucoup moins létal que d'autres hénipavirus, et qu'il "ne se transmet probablement pas facilement entre humains". Au média chinois Global Times, Wang Linfa, l’un des auteurs de l’étude, précise qu’il n’y a "pas de raison de paniquer". Même s’il prévient qu’il est nécessaire de surveiller l’évolution des cas car "de nombreux virus qui existent dans la nature ont des résultats imprévisibles lorsqu'ils infectent les humains".

Une contamination par les animaux ? 

Pour le moment, aucun cluster n’a été identifié. Selon les scientifiques, basés en Australie, en Chine et à Singapour, les cas recensés ne permettent pas de prouver une transmission du virus entre humains. Les personnes infectées semblent avoir été contaminées par des animaux. Lors de l'étude, 27% des musaraignes testées par les chercheurs étaient positives au virus. Elles pourraient être des "réservoirs naturels" pour ce nouvel hénipavirus. 

D'autres épidémies à venir ? 

"Le coronavirus ne sera pas la dernière maladie infectieuse à provoquer une pandémie dans le monde, car les nouvelles maladies infectieuses auront un impact de plus en plus important sur la vie quotidienne humaine", prévient Wang Xinyu, médecin-chef adjoint au département des maladies infectieuses de l'hôpital Huashan affilié à l'université de Fudan, dans l'article du Global Times. Selon le Centre américain pour la prévention et contrôle des maladies, cité par la BBC, les trois quarts des nouvelles maladies infectieuses touchant les humains viennent des animaux.