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Monkeypox

Variole du singe : où en est la vaccination ?

Par Mégane Fleury

La liste des personnes pouvant se faire vacciner contre la variole du singe s'est élargie, et des centres dédiés ouvrent peu à peu dans les régions françaises. 

Alernon77/ISTOCK
Aucun décès n’a été signalé en France et en Europe.
Le virus de la variole du singe se transmet par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, et par les gouttelettes.
La pathologie est plus grave chez les enfants et chez les personnes immunodéprimées.

Un cas de contamination par la variole du singe, appelée Monkeypox, a été confirmé en Martinique. L’Agence régionale de santé l’a annoncé, vendredi 15 juillet. Selon le dernier point de situation de Santé Publique France, paru le 13 juillet, 912 cas ont été confirmés en France, dont plus de 550 en Ile-de-France. 

La vaccination élargie 

Face à la hausse des cas, le ministère de la santé a élargi la campagne de vaccination. Lorsque les premières infections ont été signalées en France, les personnes considérées comme contact à risque, et ayant été exposées au virus, étaient les seules à avoir accès aux injections. Au total, plus de 700 vaccinations ont été ainsi réalisées.

Depuis le 7 juillet, la Haute autorité de santé recommande à toutes les personnes à risque de se faire vacciner : les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et les personnes trans, dans les deux cas, multipartenaires ; les personnes en situation de prostitution ; les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle. "La vaccination peut aussi être envisagée au cas par cas pour les professionnels de santé amenés à prendre en charge les personnes malades", précise le ministère de la santé. 

Comment se passe la vaccination ? 

Un vaccin contre la variole est utilisé pour protéger du Monkeypox. Il est administré en deux doses, injectées à 28 jours d’intervalle. Les personnes ayant déjà été vaccinées contre la variole reçoivent une dose unique, et les personnes immunodéprimées en reçoivent trois. Pour se faire vacciner, il faut s’auto-déclarer comme personne à risque, ou cas contact. 

Des doses suffisantes 

Le premier centre de vaccination a ouvert en Ile-de-France, compte tenu du nombre élevé de cas dans la région, et d’autres devraient ouvrir dans toutes les régions françaises dans les semaines à venir. Le ministère de la santé met à disposition une liste recensant l’ensemble des établissements proposant la vaccination, mais précise qu’il peut y avoir des délais compte tenu de la forte demande. Il souhaite toutefois rassurer sur la quantité de vaccins disponibles : "Les autorités sanitaires confirment que l’ensemble des personnes concernées par les indications de la HAS pourront être vaccinées".

Dans les semaines suivants les injections, il faut rester vigilant. "La vaccination ne confère pas une protection immédiate, aussi il est important de continuer à éviter tout contact à risque avec une personne infectée par le virus Monkeypox ou suspectée de l’être", précise le ministère de la santé.