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Journée européenne du don d’organes

Greffe de rein : une campagne pour encourager le don du vivant

Par Julian Prial

A l'occasion de la journée européenne du don d'organes, l'Agence de la Biomédecine lance sa nouvelle campagne d'information visant à faire connaitre la greffe de rein à partir de donneur vivant et ses excellents résultats. 

DURAND FLORENCE/SIPA
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« Un don en moi, pour la greffe rénale à partir de donneur vivant » c’est le slogan de la toute nouvelle campagne pédagogique initiée par l’Agence de la biomédecine (ABM). Lancée ce samedi 12 octobre à l’occasion de la journée européenne du don d’organes et de la transplantation, cette campagne nationale d’information à pour objectif de mieux faire connaitre la greffe de rein à partir de donneur vivant et ses excellents résultats, auprès des professionnels de santé, des patients, de leur entourage et du grand public.

 

Le meilleur traitement de l’insuffisance rénale terminale.

D’après l’Agence de la Biomédecine, aujourd’hui encore, la greffe de rein à partir de donneur vivant reste insuffisamment pratiquée. Non seulement les patients et leurs proches ignorent encore souvent cette solution, mais les équipes médicales également ne la proposent par encore assez. Or, lorsqu’elle est possible, la greffe de rein avec donneur vivant est le meilleur traitement de l’insuffisance rénale terminale. Pour l’ABM il est nécessaire aujourd’hui d’informer le public au sens large pour que ce traitement devienne une solution envisagée au même titre que la greffe à partir de donneur décédé. En juin 2012, la Haute Autorité de Santé (HAS) rappelait ainsi qu’« une information précoce et complète des patients ainsi que de leur entourage est un préalable indispensable au développement de la greffe à partir de donneur vivant. Or l’accès à cette information semblait insuffisant en France ». En effet, informer le plus tôt possible permet au donneur potentiel et au receveur de mûrir progressivement leur décision.

 

Faire un don d’organe de son vivant sans diminuer sa qualité de vie

Même si la greffe à partir d’un donneur décédé reste pour le moment la plus développée en France, la greffe à partir d’un donneur vivant, se développe progressivement. Le problème, c’est que mal ou pas informé, le public entretient nombre d’idées reçues que cette campagne d’information nationale a pour but de balayer. En effet, l’ABM rappelle qu’une personne vivante, volontaire et en bonne santé, peut donner un rein à un de ses proches dans les conditions définies par la loi sans diminuer sa qualité de vie. Si, comme tout acte médicochirurgical, le prélèvement de rein comporte un risque, celui-ci est très minime à long terme, la santé physique des donneurs est excellente. En France, les données sur la santé des donneurs sont consignées depuis 2004 par l’Agence de la biomédecine. La majorité des complications enregistrées dans ce registre concerne des cas de problèmes peu sévères et transitoires. Les plus fréquents sont : les douleurs au niveau de la cicatrice. 

 

Un rein qui fonctionne mieux et plus longtemps

Mais le don du vivant présente un dernier avantage non négligeable pour le receveur. Lorsque le donneur est un frère ou une sœur parfaitement compatible cela permet d’alléger le traitement antirejet et d’espérer des résultats encore meilleurs à très long terme. Le rein greffé se met à fonctionner plus rapidement que lorsqu’il s’agit d’une greffe à partir d’un donneur décédé. Enfin, environ 3/4 des greffons prélevés sur donneur vivant sont encore fonctionnels 10 ans après la greffe. En 2002, Alexandra a donné un rein à sa sœur Audrey, elle témoigne sur le site de l’Agence : « Dans ma vie quotidienne, ça n’a rien changé. Je me suis même surprise de temps en temps à complètement oublier que je n’avais plus qu’un rein. Je fais beaucoup de sport, et ça n’a rien changé dans ma pratique. Nous ça s’est tellement bien passé qu’on ne peut pas dire autre chose que si on peut le faire et si on le souhaite, il faut le faire. » 

 

 

Source: YouTube