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Cycle menstruel

Les règles irrégulières sont associées à un risque plus élevé de maladie du foie gras

Par Geneviève Andrianaly

Les femmes ayant des cycles menstruels longs ou irréguliers seraient plus susceptibles de souffrir de la maladie du foie gras, aussi appelée "stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD)", selon de récents travaux.

stefanamer/iStock
La durée d’un cycle, en moyenne de 28 jours, varie selon les femmes de 23 à 35 jours.
Chez l'adolescente, les cycles peuvent être irréguliers d'un mois à l'autre et la date de survenue des règles est imprévisible.
Les règles durent en général trois à six jours.

Plusieurs recherches ont été réalisées sur l’impact des menstruations irrégulières sur la santé. Certaines ont dévoilé qu’elles augmentaient les risques de décès prématuré. Mais "l'association entre la longueur et l'irrégularité du cycle menstruel et le risque de stéatose hépatique non alcoolique (NASH) est encore inconnue", ont indiqué des chercheurs britanniques et coréens dans des travaux parus dans la revue The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism le 3 mars.

Pour savoir si ce lien existe, ils ont analysé les données de 72.092 femmes de moins de 40 ans ayant fait un bilan de santé. Les scientifiques ont défini les règles de longue durée ou irrégulières comme des cycles menstruels de 40 jours ou plus ou trop irréguliers pour être estimés. Pour identifier la maladie du foie gras, aussi nommée "stéatose hépatique non alcoolique", ils ont effectué une échographie abdominale. Au début de l’étude, 27,7 % des femmes avaient des cycles menstruels longs ou irréguliers et 7,1 % étaient atteintes de la NASH.

Plus de risque de développer une maladie du foie gras à cause des règles irrégulières

D’après les résultats, les cycles menstruels longs ou irréguliers étaient associés à un risque accru de développer la maladie du foie gras. "Ce lien ne s'explique pas par l'obésité", a déclaré Seungho Ryu, auteur de l’étude, dans un communiqué. Après avoir suivi les volontaires pendant quatre ans, les auteurs ont constaté l’apparition de nouveaux cas de stéatose hépatique non alcoolique chez 8,9 % des femmes.

"Des études précédentes ont montré que des cycles menstruels longs ou irréguliers étaient associés au diabète de type 2 et aux maladies cardiovasculaires, mais notre étude est la première à trouver un lien entre des cycles menstruels longs ou irréguliers et la NASH. (…) Les jeunes femmes ayant des règles irrégulières pourraient bénéficier de changements dans leur mode de vie afin de réduire le risque de NASH et d'autres maladies cardiométaboliques", développe Seungho Ryu.