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Pass sanitaire

Faux certificat de vaccination : une femme est décédée d’une forme grave de la Covid-19

Par Diane Cacciarella

Une femme munie d’un faux certificat de vaccination est décédée d’une forme grave de la Covid-19. Elle n’avait pas dit aux médecins qu’elle n’était pas vaccinée.

jacoblund/istock
Le nombre moyen de nouvelles hospitalisations quotidiennes est de 1120, soit une augmentation de plus de 40% ces sept derniers jours.
Par jour, il y a 243 nouvelles entrées en soins critiques, soit une hausse de plus de 35%.

À l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, dans les Hauts-de-Seine, une femme de 57 ans est décédée de la Covid-19 après avoir été admise en service de réanimation. Les médecins la pensaient vaccinée mais, en réalité, elle était munie d’un faux certificat… “Faire un faux pass contre la Covid, dans la période que nous vivons aujourd'hui, n'est sûrement pas dans l'intérêt de la personne, souligne Djillali Annane, chef du service réanimation de l’établissement hospitalier, sur l’antenne de RTL. Toutes ces personnes qui ont un faux pass sanitaire, un faux certificat de vaccination, ne se rendent pas service à elles-mêmes. Au contraire, cela peut aiguiller faussement le médecin qui les prend en charge". 

La vaccination, une information capitale pour les soignants

Savoir qu’un patient est vacciné ou non contre la Covid-19 est une information cruciale pour l’équipe soignante, surtout en cas de forme grave comme cette patiente.  "Il ne faut pas parier sur sa vie, insiste Djillali Annane. Il y a des informations qu'on ne peut pas dissimuler à son médecin si l'on veut se donner toutes les chances lorsqu'on a été contaminé par le Sars-Cov-2 et qu'on développe une forme sévère. (...) Il est fondamental d'assumer jusqu'au bout lorsqu'on décide de ne pas se faire vacciner. (...) Dans une forme telle qu'a présentée cette personne, qui n'avait pas d'antécédents médicaux et qui avait une forme qui avait progressé rapidement vers une atteinte respiratoire sévère, précocement on aurait pu lui administrer des anticorps neutralisants, efficaces pour réduire le risque de progression de la maladie". Selon l’époux de la défunte, c'est un médecin qui lui aurait fourni le faux certificat de vaccination. 

Un risque sanitaire mais aussi légal

Actuellement, plus de 51 millions de personnes sont entièrement vaccinées en France, selon le ministère des Solidarités et de la Santé. Malgré la cinquième vague de l’épidémie de la Covid-19, certains restent encore sceptiques et refusent de se faire vacciner. Pour déjouer le système du pass sanitaire - qui peut être obtenu grâce à un certificat de vaccination ou un test antigénique ou PCR de moins de 24 heures -, une quantité non déterminée de patients n’hésitent pas à utiliser le certificat de vaccination d’une personne de leur entourage ou bien de faux certificat. Une prise de risque sur sa santé, qui n’est pas sans conséquence sur le plan légal. En cas d’utilisation d’un faux pass sanitaire, l’individu peut avoir jusqu’à cinq ans de prison et 375 000 euros d’amende. Côté fournisseurs, ceux qui vendent ces faux pass risquent dix ans de prison maximum et une amende d’un million d’euros, dans le cas où ils auraient agi en bande organisée.

Une attitude dangereuse avec la reprise de l’épidémie

Le pass sanitaire donne accès à des d’évènements ou des lieux où le risque d’être contaminé par la Covid-19 est élevé. En y allant sans être vacciné, l’individu muni d’un faux pass sanitaire s’expose donc au virus sans en être protégé… Une attitude dangereuse à un moment où l’épidémie repart. En France, le taux d’incidence est actuellement de 484,56 nombre de cas par semaine pour 100 000 habitants selon les derniers chiffres disponibles et le nombre d’hospitalisation et d’entrées en soins critiques est en hausse depuis plusieurs semaines.