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QUESTION D'ACTU

Cinquième vague

Covid-19 : où en est vraiment l'épidémie en France ?

Alors que de nombreux Français redoutent l'annonce de nouvelles mesures contraignantes demain lundi 6 décembre, Pourquoi docteur fait le point sur l'évolution de l'épidémie de Covid-19. 

Covid-19 : où en est vraiment l'épidémie en France ? Naeblys/istock




L'ESSENTIEL
  • 89.48 % de la population majeure est complètement vaccinée en France.
  • Actuellement, il y a 86 décès quotidiens à l’hôpital dû à la Covid-19. Ce chiffre a augmenté de 36% en sept jours.

Ce lundi 6 décembre, un nouveau conseil de défense sanitaire doit trancher : faut-il prendre de nouvelles mesures face à la cinquième vague de la Covid-19 ? Depuis quelques semaines, la reprise de l’épidémie est inquiétante en France. 

Les principaux indicateurs sont en hausse

Selon les dernières données gouvernementales, le taux d'incidence est de 388.27 personnes testées positives à la Covid-19 pour 100 000 habitants sur l’ensemble du territoire national. Un chiffre très élevé et qui a fortement progressé ces derniers temps : plus 54.30 % rien que sur les sept derniers jours. À titre de comparaison, lors du pic de la 3e vague, entre mars et juin 2021, le point le plus haut de cet indicateur était de 363,2. 

En tout, sur la dernière semaine, il y a eu en moyenne 36 565 nouveaux cas confirmés par jour en France. Lors de la troisième vague, le nombre le plus élevé avait été de 53 843 nouveaux cas pour la journée du 6 avril. Tandis que lors de la quatrième vague, entre juillet et octobre 2021, le nombre maximum de nouvelles contaminations était de 36 086 pour la journée du 9 août. 

Une autre donnée très inquiétante est le nombre moyen de nouvelles hospitalisations quotidiennes, en hausse de plus de 40% ces sept derniers jours, et qui s’établit à 892 nouveaux patients. Parmi eux, 196 sont admis en soins critiques. Les principaux indicateurs sont donc en forte hausse. 

Omicron, un variant préoccupant

Cette semaine, les premiers cas du variant Omicron sur le territoire français ont été confirmés. C’est aussi l’une des préoccupations du gouvernement. Celui-ci a été signalé pour la première fois en Afrique du Sud, le 24 novembre dernier, où il a très rapidement dépassé celui nommé “Delta”. Depuis, il progresse fortement dans ce pays, qui est confronté à une nouvelle vague de l’épidémie. Les hospitalisations sont aussi en hausse.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a classé le variant Omicron comme préoccupant : “les premiers éléments semblent indiquer qu’il présente un risque accru de réinfection par rapport à d’autres variants préoccupants. (...) Un variant préoccupant du SARS-CoV-2 est un variant (...) dont on a montré, au moyen d’une évaluation comparative, qu’il est associé à un ou plusieurs des changements suivants, qui ont une certaine importance pour la santé publique mondiale : augmentation de la transmissibilité ou évolution préjudiciable de l’épidémiologie de la Covid-19, ou une augmentation de la virulence ou modification du tableau clinique, ou encore une diminution de l’efficacité des mesures de santé publique et sociales ou des outils de diagnostic, des vaccins et des traitements disponibles”.

Lle variant Omicron remet-t-il en question l’efficacité des vaccins ? C’est la question posée à Bruno Lina, virologue, dans le Journal du Dimanche du 5 décembre. Il a répondu en ces termes : “des données préliminaires communiquées par des collègues israéliens suggèrent que non, mais je reste très prudent. Pour le moment, on l’ignore”. Pour lui, il est possible de minimiser l’impact de la vague actuelle : “une somme d’actions simples, comme un effort sur le port du masque, sur l’aération, la pratique du télétravail avant les fêtes, peuvent nous aider. Les modélisations de l’Institut Pasteur montrent que nos efforts n’ont pas besoin d’être démesurés. Car, contrairement à l’an dernier, nous sommes massivement vaccinés”. 

Quid de la vaccination ?

Actuellement, plus de 50 millions de personnes sont totalement vaccinées en France et plus de 9 millions ont déjà reçu leur dose de rappel. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 25 novembre dernier, le ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé l’ouverture dès le samedi 27 novembre du rappel vaccinal à tous les adultes à partir de cinq mois après leur dernière injection. 

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