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Coronavirus

Vaccins ARNm : les risques de myocardite et péricardite se confirment

Ces risques seraient particulièrement élevés après la deuxième dose avec le vaccin Moderna, ce qui a conduit la Haute autorité de santé à le déconseiller pour les moins de 30 ans.

Vaccins ARNm : les risques de myocardite et péricardite se confirment carmengabriela/iStock




L'ESSENTIEL
  • Le directeur de la structure Epi-Phare a expliqué que le rapport bénéfice-risque des vaccins n’est pas remis en cause.
  • La vaccination serait ainsi à l’origine de 132 cas de myocardite supplémentaires par million de doses administrées.
  • Pour la péricardite, il y aurait un excès de cas d’environ 18 par million de doses chez les jeunes hommes.

L’étude des vaccins en vie réelle continue de fournir des informations sur leurs effets secondaires. Ce lundi 8 novembre, l’enquête Epi-phare, un groupement d’intérêt scientifique en épidémiologie créé par l’Assurance maladie (Cnam) et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), a confirmé l’existence de risques de myocardite et de péricardite après l’injection de vaccins à ARN messager. Ce risque serait d’autant plus élevé après la deuxième dose de Moderna.

Un risque dans les sept jours suivant la deuxième injection

L’étude a porté sur les personnes âgées de 12 à 50 ans hospitalisées en France pour une myocardite ou une péricardite entre le 15 mai et le 31 août, soit 919 cas de myocardites et 917 cas de péricardites. La myocardite et la péricardite sont des inflammations du cœur. La première touche le myocarde, principal muscle cardiaque, et la seconde le péricarde, la membrane qui enveloppe le cœur.

Celle-ci a confirmé que les vaccins à ARNm, en l’occurrence le Pfizer et surtout le Moderna, augmentent le risque de survenue de ces maladies dans les 7 jours suivant la vaccination. Un risque confirmé après que chaque cas ait été comparé à 10 “témoins” du même âge, de même sexe et du même département de résidence. Les risques de survenue d’une hospitalisation pour myocardite ou péricardite ont ainsi été comparés entre vaccinés et non vaccinés dans des situations par ailleurs semblables.

Le rapport bénéfice–risque n'est pas remis en cause

Le risque se révèle être le plus marqué chez les hommes de moins de 30 ans après la deuxième injection de Moderna. La vaccination serait ainsi à l’origine de 132 cas – dont 37 chez les femmes - de myocardite supplémentaires par million de doses administrées. Pour la péricardite, il y aurait un excès de cas d’environ 18 par million de doses chez les jeunes hommes. “Quand on met en balance l’efficacité des vaccins contre les formes graves du Covid-19 (évaluée à environ 90 %) et ces risques existants mais peu fréquents, et à l’évolution favorable, le rapport bénéfice-risque des vaccins n’est pas remis en cause”, a conclu Mahmoud Zureik, directeur de la structure Epi-Phare.

Ces conclusions ont toutefois conduit la Haute autorité de santé (HAS) à déconseiller l’injection du vaccin Moderna pour les moins de 30 ans. Seul le produit Pfizer est désormais recommandé aux jeunes. Une suspension confirmée ce mardi par le ministère de la Santé.

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