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Covid-19 : qui sont les 16 % de Français qui ne veulent toujours pas des vaccins ?

Par Mathilde Debry

Depuis les annonces du Président Emmanuel Macron, les "anti pass" multiplient les manifestations un peu partout en France.

Wavebreakmedia / istock.
Depuis le début de la campagne de vaccination contre la Covid-19 en France, 39 474 866 personnes ont reçu au moins une injection (soit 58,5% de la population totale) et 32 790 372 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 48,6% de la population totale).
Au 23 juillet 2021, près de 68 800 000 d'injections ont été réalisées.

Alors que de nouveaux rassemblements sont prévus ce samedi 24 juillet dans toute la France pour protester contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale des soignants, que disent les sondages sur le profil sociologique de ces récalcitrants ?

Les classes populaires sont les plus réfractaires

16% des Français n'ont "pas l'intention de se faire vacciner", selon un récent sondage Ecoscope OpinionWay - Les Echos. Les plus anti-vaccin sont majoritairement des femmes, des jeunes de moins de 35 ans et des personnes appartenant aux milieux populaires. 24 % des ouvriers et des employés n'ont ainsi pas l'intention de se faire vacciner contre la Covid-19, soit le double des CSP+.

Une autre enquête de l'Inserm et du CNRS plus ancienne donne des résultats similaires : 17 % des ouvriers ont déclaré en novembre dernier qu'ils ne se feraient certainement pas vacciner contre le coronavirus, contre 8% des cadres supérieurs.

"Convaincre plutôt que de menacer"

"Plus on est bas dans la hiérarchie sociale, plus on est réticent à la vaccination en général et contre le vaccin anti-coronavirus en particulier", expliquent dans les Echos les auteurs de l'étude.

Selon le co-réalisateur de l’enquête Alexis Spire, l’extension du pass sanitaire ne touchera probablement pas ces réfractaires à la vaccination. "Toute une partie de la population ne va pas au restaurant, au cinéma, au théâtre, ne prends pas le train, ni l'avion", rappelle-t-il. "Pour toucher les réticents des classes populaires, du monde ouvrier et des zones périurbaines, il vaudrait mieux essayer de convaincre plutôt que de menacer", conclut-il.