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Impact psychologique et physique

Sommeil : il suffit de trois mauvaises nuits pour se détraquer

Par Mathilde Debry

L'impact psychologique et physique du manque de sommeil devient préoccupant après trois nuits insuffisantes.

AndreyPopov / istock.
Selon Soomi Lee, il faut dormir à minima six heures chaque nuit de la semaine pour être en forme.
41% des Français souffrent de troubles du sommeil, un chiffre qui a augmenté ces vingt dernières années.

Selon une nouvelle étude publiée dans Annals of Behavioral Medicine, il suffit de trois nuits de sommeil perturbé pour détraquer le corps et l’esprit.

Une dégradation de l'état de santé dès la première mauvaise nuit

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé le sommeil de plus de 2 000 adultes américains en bonne santé. Les participants ont noté dans un journal l’évolution de leur état physique et psychologique pendant huit jours, durant lesquels ils ont dormi moins de 6 heures par nuit.

Bilan : dès le premier jour, les nuits trop courtes ont eu un impact négatif sur la cohorte. Le nombre de problèmes mentaux et physiques n'a ensuite cessé de s'aggraver, pour atteindre un niveau vraiment préoccupant à partir du troisième jour de l’expérience. Au bout de six nuits sans sommeil, les personnes testées étaient au plus mal.

Maux de ventre, courbatures, colère, nervosité... 

Les participants ont signalé une accumulation de sentiments de colère, de nervosité, de solitude, d'irritabilité et de frustration suite à leur manque de sommeil. Ils ont également ressenti davantage de problèmes physiques, tels que des soucis respiratoires, des courbatures ou encore des maux de ventre.

"Beaucoup d'entre nous pensent que nous pouvons rattraper notre dette de sommeil le week-end", explique la directrice de l’étude Soomi Lee. "Mais les résultats de cette étude montrent que le fait d'avoir ne serait-ce qu’une seule nuit sans sommeil peut nuire considérablement à notre fonctionnement quotidien", conclut la scientifique.