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Baisse historique des cas

Bilan "feel good" de cet hiver : la gastro a quasiment disparu des radars

Par Mathilde Debry

Grâce aux gestes barrières, aux masques et aux lavages de main plus fréquents, les cas de gastro-entérite ont été très rares cet hiver.  

Sasha_Suzi / istock.
Cette année, le Réseau Sentinelles a estimé un taux d’incidence cumulée de la gastro entérite à 2 963 cas pour 100 000 habitants.
La tranche d’âge la plus touchée cet hiver était celle des 0-4 ans.

Santé publique France publie le bilan hivernal de la gastro-entérite en France métropolitaine, marqué par une baisse historique de cette maladie jamais observée sur les 10 dernières années.

1,6% des passages aux urgences

Du 18 novembre 2019 au 13 avril 2020, la gastro-entérite a entraîné :

- 96 713 passages aux urgences hospitalières, soit 1,6% des passages aux urgences. "44,4% des passages pour gastro-entérites aiguës concernaient des enfants âgés de moins de 5 ans", notent les experts.

- 144 499 consultations SOS Médecins pour gastro-entérites aiguës, soit 8,7% des consultations totales.

"Suite au premier confinement instauré dans le cadre de la pandémie de la Covid-19, de très faibles niveaux d’activité ont été enregistrés à partir de la semaine 13-2020", détaille santé publique France. En effet, la proportion de passages aux urgences pour gastro-entérites a fortement diminué en début d’année 2020 pour atteindre des niveaux historiquement bas, et ensuite se stabiliser à 0,5% d’activité à partir d’avril 2020. D’après les données du Réseau Sentinelles, la saison hivernale 2019-2020 a été caractérisée par le plus faible taux d’incidence cumulé des cas de diarrhées aiguës vus en consultation de médecine générale sur les 10 dernières saisons.

Attention aux huitres

"Cette diminution historique de l’activité épidémique pour gastro-entérites aiguës en France est très probablement en lien avec les mesures instaurées dans le cadre de la pandémie de Covid-19 (confinement, distanciation physique, renforcement de l’hygiène des mains)", analysent les experts. Ils ajoutent : "de tels niveaux n’ont pas été observés sur 10 années de données rétrospectives pour tous les indicateurs de surveillance."

Cependant, "un important pic d’activité a été observé fin décembre 2019/début janvier 2020, concomitant avec une importante recrudescence de toxi-infections alimentaires collectives en lien avec une consommation d’huitres", avertissent les experts en santé publique.