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Scientific Sessions 2020

Manger du piment réduirait les risques de maladies cardiovasculaires

Par La rédaction

La capsaïcine, la molécule responsable de la sensation de brûlure déclenchée par le piment, a de multiples vertus sur la santé. Antioxydante, anti-inflammatoire et anticancéreux, elle pourrait également réduire risques de maladies cardiaques. 

YelenaYemchuk/iStock
La capsaïcine, la molécule responsable de la sensation de brûlure occasionnée par le piment, pourrait diminuer les risques de maladies cardiovasculaires.
Selon plusieurs études, la consommation de piments diminuerait également les risques de cancer et les risques de mortalité, toutes maladies confondues.

Le piment est rempli de bienfaits. Outre son aspect gustatif qui relève n’importe quel plat, il pourrait aussi être impliqué dans la diminution des risques cardiaques. L’étude préliminaire, menée par des chercheurs de l’université de Cleveland (Etats-Unis) a été présentée le 10 novembre 2020 lors la conférence en ligne Scientific Sessions 2020 de l’American Heart Association. 

De précédentes études avaient déjà démontré que la consommation de piments avait un effet antioxydant, anti-inflammatoire, anticancéreux et qu’elle pouvait également réguler la glycémie. Tous ces avantages seraient dus à la capsaïcine, la molécule présente dans le piment qui est responsable de la sensation de brûlure lorsqu’elle entre en contact avec nos muqueuses. 

Les bienfaits de la capsaïcine

Afin d’analyser les effets du piment sur la mortalité et les maladies cardiovasculaires, les chercheurs ont dans un premier passé en revues 4 729 études sur le sujet. Ils ont également fouillé les dossiers de santé et d’alimentation de 570 762 personnes aux Etats-Unis, en Chine, en Italie et en Iran. En prenant ces différentes données, l’objectif était de déterminer les répercussions sur leur santé, en fonction de leur consommation ou non de piments. 

Les résultats ont permis de constater que chez les personnes consommant du piment, le risque de mortalité cardiovasculaire était réduit de 26% par rapport à ceux qui n’en mangeaient pas. De même, la mortalité due à un cancer chute de 23% chez les amateurs de piments. Enfin, le risque de mortalité, toutes causes confondues, s’est vu réduit de 25% chez les mangeurs de piments par rapport aux autres.

Nous avons été surpris de constater que dans ces études publiées précédemment, la consommation régulière de piment était associée à une réduction globale des risques de mortalité toutes causes confondues, de maladie cardiovasculaire et de cancer. Cela montre que les facteurs alimentaires peuvent jouer un rôle important dans la santé globale”, indique Bo Xu, cardiologue à centre médical universitaire de l’université de Cleveland et auteur principal de l’étude. 

Des résultats préliminaires qui demandent un approfondissement

Si les premiers résultats semblent encourageant en faveur de la consommation de piment, Bo Xu reste néanmoins prudent sur ces conclusions, qui nécessitent selon lui des recherches plus approfondies. “Les raisons et les mécanismes exacts qui pourraient expliquer nos conclusions sont cependant inconnus à l'heure actuelle. Il est donc impossible d'affirmer de manière concluante que manger plus de piment peut prolonger la vie et réduire les décès, notamment ceux dus à des facteurs cardiovasculaires ou au cancer.

Ce qui motive Bo Xu a une telle réserve vient principalement des variables des études analysées, qui n’appliquent pas toutes le même protocole, notamment concernant la quantité exacte de piment consommée par chaque participant. De plus, selon lui, d’autres facteurs non pris en compte auraient également pu influencer les résultats.