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Académie de médecine

Masques : plus besoin de les laver à 60°C dans les machines

Par Mathilde Debry

Face à la progression de l’épidémie de Covid-19 constatée en France au cours de l’été, l’Académie de médecine explique précisément comment bien laver les masques en tissus. 

tilo / istock.
L'Académie de médecine rappelle les bonnes pratiques sur l'usage des masques obligatoires dans de nombreux espaces publics et au travail
Les masques en tissu doivent être régulièrement lavés mais la température de 60° n'est pas nécessaire
Ces masques ne doivent jamais être portés plus d'une journée

La circulation persistante du SARS-CoV-2 et la progression de l’épidémie de Covid-19 constatées en France au cours de l’été ont conduit à rendre le port du masque obligatoire dans tous les lieux clos à compter du 20 juillet, puis à étendre cette obligation en milieu extérieur dans de nombreuses communes et grandes villes au cours du mois d’août.

Ne jamais les porter plus d'une journée

Face à la situation, l’Académie de médecine revient finalement sur la nécessité de laver les masques en tissus à 60°C dans les machines, ce qui va certainement simplifier la vie de nombreux ménages, désormais autorisés à jeter les protections avec le reste du panier à linge sale.

L’académie de médecine précise que "dans l’espace public, les masques en tissu, lavables, doivent être préférés aux masques jetables pour d’évidentes raisons économiques et écologiques" :

- ils peuvent être lavés à la main ou en machine, avec un détergent, comme le linge de corps, la température de 60°C n’étant pas plus justifiée pour le lavage des masques que pour le lavage des mains ;

- ils doivent être changés lorsqu’ils deviennent humides et ne jamais être portés plus d'une journée ;

- ils sont réutilisables après chaque cycle de lavage - séchage tant que leurs qualités (maillage du tissu et intégrité des brides) ne sont pas altérées.

En ce qui concerne les masques en papier jetables, dits "chirurgicaux", ils doivent être utilisés de préférénce lors des activités de soins et de façon systématique pour les personnes malades ou en isolement.

Un geste altruiste dont l’efficacité collective est certaine

"Le port du masque dans la communauté n’est pas facultatif ; se masquer pour protéger les autres est un geste altruiste dont l’efficacité collective est certaine quand tout le monde l’applique ; il rend chaque citoyen solidaire dans la réponse mondiale à la pandémie", rappelle l’Académie de médecine.

En France métropolitaine, la progression de la circulation virale est exponentielle et "la dynamique de la transmission en forte croissance est préoccupante", précise Santé publique France dans son dernier rapport. 92 départements ont un taux d’incidence supérieur au seuil d'attention de 10 cas pour 100 000 habitants par semaine et 19 départements ont un taux d’incidence dépassant le seuil d’alerte (50/100 000 hab). La circulation virale est particulièrement active chez les adultes jeunes.