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Covid-19

Coronavirus : un nouveau test de dépistage moins cher et plus rapide financé par la NBA

Par Jean-Guillaume Bayard

La ligue de basket nord-américaine a financé un nouveau test salivaire de dépistage de la Covid-19, développé par des chercheurs de l’université de Yale aux États-Unis, qui arrive sur le marché.

Kerkez/iStock
SalivaDirect, le nouveau test salivaire de dépistage de la Covid-19 est entré sur le marché américain samedi dernier.
Ce test est dix fois moins cher que celui actuellement utilisé et promet des résultats en une journée maximum.
Ce mode de détection permet de sauter l’étape coûteuse de l’extraction de l’ARN en utilisant un procédé chimique et thermique pour extraire le génome du virus et détecter ou non sa présence.

Dans la lutte contre le coronavirus, tous les acteurs sont les bienvenus, même ceux que l’on n'attend pas. C’est le cas de la NBA, la ligue nord-américaine de basket, qui a investi en avril dernier près de 500 000$ pour financer un test de dépistage de la Covid-19 développé par Nathan Grubaugh, un épidémiologiste de l’université de Yale (États-Unis). Ce test est disponible sur le marché depuis samedi 15 août et son autorisation par la Food and Drug Administration, (FDA), l’autorité sanitaire américaine.

Jusqu’à dix fois moins cher

Le nouveau test salivaire, SalivaDirect, qui entre sur le marché promet d’accélérer le dépistage aux États-Unis. Actuellement, le test salivaire le plus utilisé coute 150$ et une période de 24 à 48 heures doit être observée avant d’obtenir les résultats. En avril dernier, Nathan Grubaugh a publié un article dans lequel il note que les tests salivaires peuvent être aussi précis dans la détection de la Covid-19 que les prélèvements par voie nasale. Ce mode de détection permet de sauter l’étape coûteuse de l’extraction de l’ARN en utilisant un procédé chimique et thermique pour extraire le génome du virus et détecter ou non sa présence.

Ce nouveau test devrait coûter entre 15 et 20$. “Le test de Yale perd un peu de sensibilité, mais ce que nous gagnons, c’est de la vitesse et cela devrait être jusqu’à dix fois moins cher”, se félicite Nathan Grubaugh au média sportif américain ESPN. L’autre avantage que permet ce nouveau test est le fait que tous laboratoires sont capables de fournir les résultats, contrairement à celui qui repose sur l’extraction de l’ARN qui nécessite des équipements spéciaux. Il faut compter quelques heures et, au maximum, une journée pour obtenir les résultats.

Un test moins précis

Le partenariat avec la NBA est venu du fait que les joueurs sont actuellement enfermés dans une “bulle” à Disneyland à Orlando où ils sont quotidiennement testés. La ligue cherchait alors des moyens d’avoir des tests plus rapides et moins chers et a financé celui développé par Nathan Grubaugh. “Mon but n’est pas de tester les athlètes, reprend l’épidémiologiste. Ce n’est pas ma population cible. Ma population cible, c’est tout le monde. Le partenariat avec la NBA a suscité des inquiétudes alors que toute la population a besoin d’être testée. Mais la réponse a été simple : la NBA allait de toute façon effectuer tous ces tests, alors pourquoi ne pas s’associer avec eux et essayer de créer quelque chose pour tout le monde ?

Si le nouveau test est moins coûteux et plus rapide, il est aussi un peu moins fiable. Selon Andrew Brooks, qui a développé le test salivaire actuellement utilisé, le test de Yale manque de précision par rapport à celui qui est largement utilisé.