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Abeilles, guêpes…

L'allergie aux piqûres d'insectes serait en augmentation

Par Raphaëlle Maruchitch

Environ 5% de la population serait aujourd’hui allergique aux venins d’insectes piqueurs, dont les manifestations peuvent aller jusqu’à entrainer la mort. La désensibilisation permet toutefois d’améliorer le pronostic chez certains patients.

I.KOZOROG/CATERS NEWS AGENCY/SIPA

Les beaux jours ne sont pas uniquement synonymes des vacances qui approchent, ils signent aussi le retour des hyménoptères. Ce nom scientifique englobe une certaine catégorie d'insectes, notamment certains insectes piqueurs comme les abeilles, les guêpes, les bourdons, les frelons. Pour certaines personnes, ces insectes représentent un danger augmenté : il s’agit des personnes allergiques aux piqûres d’hyménoptères. Difficile d’évaluer la part des personnes allergiques dans la population générale, mais les estimations donnent une large fourchette comprise entre 0,3 et 7,5% de la population générale et 14 à 43% chez les apiculteurs. Le nombre d’allergiques serait en augmentation, d’après la revue scientifique Annals of Allergy, Asthma & Immunology, qui fournit le chiffre plus précis de 5%. Les manifestations allergiques dues aux venins de ces insectes peuvent survenir quel que soit l’âge, et entraîner des réactions générales plus ou moins graves. Lorsqu’elle se traduit par un œdème local, au niveau de l’injection, la réaction n’est pas considérée comme générale. Mais si la personne développe des symptômes à distance du point de piqûre, il s’agit d’une réaction systémique allergique. Elle peut alors toucher la fonction respiratoire et est potentiellement mortelle.


Une désensibilisation possible

Heureusement, les risques peuvent être minimisés par le biais d’une désensibilisation. Il s’agit de l’immunothérapie au venin, utilisée pour traiter les allergiques graves. « L’immunothérapie ne guérit pas toujours l’allergie aux venins, mais peut quasiment systématiquement prévenir les réactions allergiques sévères aux piqûres », rapportait David Golden, auteur d’une étude sur le sujet. Des publications ont ces dernières années mis en avant que l’immunothérapie contre les allergies au venin d’hyménoptères semblait avoir une efficacité durable. « Dix ou vingt ans après avoir eu une réaction allergique à une piqûre d’insecte, le risque de faire une autre réaction stagne à 70% chez les adultes et 30% chez les enfants », rappelle l’American College of Allergy, Asthma and Immunology (ACAAI). D’où l’importance d’essayer de minimiser la gravité de la réaction afin que le pronostic vital ne soit plus engagé.


Des gestes pour éviter de se faire piquer

Pour minimiser le risque de piqûre, quelques règles simples peuvent être appliquées :

Ne pas marcher pieds nus dans l’herbe,

Éviter les parfums, déodorants,…, dont l’odeur est fruitée,

Se couvrir,

Ne pas adopter de conduite brusque en présence d'un insecte.