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Monde

États-Unis : flambée de l'épidémie dans les états du sud

Par Amanda Breuer-Rivera

La situation aux États-Unis se dégrade et le pays doit faire face à une flambée des contaminations notamment dans les Etats du sud.

BackyardProduction/iStock

Plus de 35 900 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés pour la seule journée de mercredi aux Etats-Unis. Un quasi-record, puisqu'il s'agit du deuxième jour le plus important dans cette statistique après la journée du 24 avril qui a enregistré 36 400 cas. Une poussée de fièvre qui semble marquer une nouvelle vague de l'épidémie alors que le nombre de nouvelles contaminations avait baissé au début du mois. Cette fois-ci, la Covid-19 se développe davantage dans les états du sud du pays, laissant, à ce jour loin derrière la ville de New York et ses 31 232 morts. Dans près de la moitié des États du pays, la tendance de contamination est à la hausse notamment dans les États les plus peuplés du pays : la Floride, le Texas et la Californie.

Pourtant, selon les données de l'université de Johns Hopkins, le pays de 330 millions d'habitants a déjà la palme du plus lourd bilan aussi bien en nombre de contaminations que de décès. Ce jeudi 25 juin, près d'un cas avéré de Covid-19 sur quatre se trouve aux États-Unis - contamination mondiale de 9,4 millions pour 2,3 millions dans le pays. Idem pour le nombre de morts, il y en a officiellement 482 923 sur les différents continents dont 121 979 aux Etats-Unis.

États du sud dans la tourmente

Ainsi près de la moitié des États connaissent un flambée de nouveaux cas notamment dans le sud du pays. Selon l'AFP, cette nouvelle vague est accompagnée d'une hausse des hospitalisations ainsi que l'émergence de malades plus jeunes, notamment en Floride. Dans cet État un pic a été atteint le 20 juin dernier avec plus de 4 000 nouveaux cas détectés en une seule journée. Si le nombre quotidien de contaminations a diminué il reste à un niveau inégalé depuis la mi-juin : ce mercredi il atteignait les 3 286 cas positifs.

Californie, Texas, Arizona ...

La Californie ne parvient pas non plus à briser la courbe ascendante du nombre de nouveaux cas entamée depuis fin mars. Depuis la mi-juin, l'État le plus peuplé du pays connait une accélération du nombre de cas avérés quotidien et a atteint un pic de 6 712 nouveaux cas ce mercredi. Le Texas suit la même tendance et a également enregistré un nouveau record mercredi dernier avec 5 142 nouveaux cas. L'Arizona connait également une accélération brutale du nombre de contaminations depuis début juin et a atteint un record mercredi avec 3 779 cas avérés en une seule journée.

Cette hausse a poussé certains États à modifier leur politique de santé publique, notamment la Floride où le gouverneur pourtant partisan de Donald Trump - sceptique face à ce virus - a menacé, rapporte l'AFP, de retirer les licences de vente d'alcool aux bars et restaurants qui ne suivent pas les règles de distance physique. Au Texas, le gouverneur républicain Greg Abbott incite les personnes à porter le masque sans le rendre pour autant obligatoire : "Si [NDLR : la progression de l'épidémie] n'est pas contenue dans les deux semaines à venir, elle échappera à tout contrôle". Il a également mis sur la table une possible fermeture des commerces en cas d'aggravation de la situation sanitaire. Même exaspération du côté du gouverneur de Californie qui a rendu obligatoire le port du masque dans l'ensemble de l'État.

À ce jour, les morts se concentrent pour l'instant essentiellement dans la BosWash - mégalopole urbaine allant de Boston à Washington en passant notamment par la ville de New York -, les principales aires urbaines des grands lacs (Chicago, Detroit, Cleveland), deux des trois plus grandes villes de Floride (Miami, Tampa), les alentours de la Nouvelle-Orléans en Louisiane, les principales villes 'Triangle texan' (Houston, Dallas, San Antonio, Austin) mais également la zone du sud-ouest - sud californien, sud du Nevada, ouest du Nouveau-Mexique, le nord et le sud de l'Arizona). L'épidémiologiste Rebecca Fischer, interrogée par l'AFP, estime que le pic des infections est encore loin. Les mesures qui limitent la propagation du virus devraient "idéalement" être en place "le plus longtemps possible", explique-t-elle. 

nt