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Pollution : attention à ne pas jeter les masques n'importe où

Depuis que leur utilisation est recommandée voire obligatoire dans certains cas, de plus en plus de masques sont retrouvés dans l'environnement. Une forme d'incivisme qui expose non seulement les agents du service propreté des villes au virus, mais qui constitue une forme de pollution non négligeable.

Pollution : attention à ne pas jeter les masques n'importe où YK TANG/iStock




L'ESSENTIEL
  • De plus en plus de masques sont retrouvés jetés sur la voie publique
  • Cela représente un risque de contamination pour les agents de propreté et un danger pour l'environnement
  • Un député a déposé une proposition de loi pour infliger des amendes à ceux qui jettent leur masque n'importe où

Avec la crise sanitaire du Covid-19, une nouvelle forme de déchets apparaît peu à peu : les masques de protection. S'ils commençaient à joncher le sol lors du confinement, ils polluent désormais nombre de villes françaises. Face à ce phénomène, certains élus agissent. Dans les Alpes-Maritimes, le député (Les Républicains) de la 7e circonscription, Éric Pauget, a déposé une proposition de loi le 18 mai. Il y présente trois axes majeurs, dont une amende de 300 euros.

Les agents du service propreté confrontés à l'incivisme de certains

Le 15 mai déjà, le ministère de l'Écologie s'emparait du sujet sur Twitter. "Nous sommes nombreux à voir des masques usagés jetés par terre. Pourtant, il est simple d’éviter cette pollution en respectant les consignes", peut-on lire dans la légende accompagnant une courte vidéo. Il est ainsi rappelé que ces déchets doivent être jetés dans un "sac poubelle dédié et résistant disposant d'un système de fermeture fonctionnel". "Lorsque le sac est rempli, il doit être soigneusement refermé puis conservé 24 heures", est-il également indiqué. Une fois ce délai passé, le sac doit être jeté dans celui des ordures ménagères. 

Des villes se mobilisent également, à l'instar de Maisons-Alfort, en Ile-de-France. Dès la fin du mois de mars, la mairie avait publié un article intitulé : "Coronavirus : merci de ne pas jeter masques, mouchoirs et gants usagés n’importe où" sur son site. Elle déplorait notamment que les agents du service propreté de la ville soient quotidiennement obligés de ramasser ces déchets, "au risque d’être eux-mêmes contaminés par le virus du Covid-19".

Un masque peut se retrouver "en seulement quelques heures dans le milieu marin"

Autre problème : la durée que mettent les masques à se décomposer. Si le délai de 450 ans est largement repris dans les médias et sur les réseaux sociaux, il faudrait tout de même moins de temps à ces déchets pour disparaître. "Je doute que cela mette plus de quelques années, estime François Galgani, océanographe au sein de l'Ifremer, interrogé par LCI. Il faut préciser que personne ne dispose de données précises car il n'y a pas de tests réalisés sur ces masques"

Néanmoins, comme le souligne le spécialiste, la durée de décomposition des masques est comparable à celle d'autres plastiques, équivalente à "plusieurs années". Selon lui, ces déchets vont "se dégrader en fibres". Comme le rapportent nos collègues, elles ne seront pas forcément visibles au fil du temps, mais constitueront une pollution non négligeable qui s'ajoutera à celle causée par les autres objets jetés dans l'environnement. Les mers et océans devraient en pâtir. "En fonction de l'endroit où il est jeté", un masque peut se retrouver "en seulement quelques heures dans le milieu marin", alerte François Galgani.

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