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Covid-19

Le porte-avions Charles de Gaulle contaminé et contraint d’amorcer un retour

Une quarantaine de membres de l’équipage du porte-avions Charles-de-Gaulle, qui navigue actuellement au large du Portugal, présentent des symptômes du Covid-19. Par mesure de précaution, la ministre des Armées, Florence Parly, a décidé d’accélérer son retour.

Le porte-avions Charles de Gaulle contaminé et contraint d’amorcer un retour TebNad/iStock




L'ESSENTIEL
  • 40 cas suspects à bord du porte-avion qui navigue au large du Portugal
  • La ministre des Armées a ordonné que le navire rejoigne son port d'attache à Toulon

Le porte-avions Charles de Gaulle retournera rapidement sur sa base de Toulon. L’apparition de symptômes du Covid-19 chez une quarantaine de membres de l’équipage a conduit la ministre des Armées, Florence Parly, par mesure de précaution, à accélérer le retour du navire. Le porte-avions a quitté la base le 21 janvier dernier et se trouve actuellement au large du Portugal, son retour ne devrait ainsi pas être long.

Une contamination qui interroge

Tout est allé vite puisqu’en 48 heures, une quarantaine de marins ont déclaré des signes d'états grippaux, qui font penser au Covid-19. Aucun n’a pour le moment présenté des signes graves de la maladie. Pour éviter de contaminer tous les membres du porte-avions, ils ont été placés à l’isolement à l'avant du navire dans une zone qui a été mise en dépression. Le navire dispose d'une salle d'hospitalisation de 12 lits avec un scanner et des respirateurs. Le rappel du porte-avions par la ministre des Armées répond avant tout à une mesure de précaution. De plus, étant donné que le Charles de Gaulle était en fin de mission, à la suite d'exercices menés en Atlantique Nord, dans le cadre de l'Otan pour la protection des Etats baltes, ce retour est relativement simple à mettre en œuvre.

Ce retour précipité interroge sur la contamination des membres de l’équipage qui n’ont pas mis pied à terre depuis leur dernière pause à Brest, du 13 au 15 mars. Avec la pandémie, l'accès au bâtiment a été interdit à tous les visiteurs et les 1 900 marins et pilotes du navire n’étaient autorisés à débarquer que pour rejoindre leurs proches. S'ils ont été infectés à cette occasion, cela signifierait que le temps d'incubation du virus Covid-19 dépasse largement le délai de quatorze jours généralement admis comme la zone à risque.

Une affaire moins politique que le porte-avions américain USS Theodore Roosevelt

Pour lutter au mieux contre la propagation du virus dans le porte-avions, une équipe médicale du service de santé des Armées a été envoyée mercredi 8 mars. À bord, les gestes barrière sont strictement imposés depuis la mi-mars : désinfection des rampes et poignées de portes, réduction du nombre de réunions, distribution de masques, distanciation sociale, “tout est mis en vigueur comme sur terre”, précise le porte-parole de la Marine.

Une histoire loin du porte-avions américain USS Theodore Roosevelt, débarqué sur l'île de Guam dans le Pacifique alors que le virus est présent à bord. Un débarquement d’urgence d’abord refusé par la hiérarchie de la Navy qui privilégiait le débarquement pour ses malades uniquement. C’est finalement tout l’équipage qui a débarqué. Une situation qui a conduit à la démission du secrétaire à l'US Navy, Thomas Modly, qui avait d’abord provoqué le limogeage du capitaine du porte-avions, Brett Crozier, à qui il était reproché d'avoir averti, avec trop de publicité, de la présence du virus à bord.

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