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Psychologie

Votre enfant souffre-t-il de surstimulation?

Par Dr Claire Lewandowski

Dès leur plus jeune âge, les enfants peuvent être surstimulés.

Lordn/iStock

Dans nos sociétés modernes, l'abondance de stimuli technologiques, les emplois du temps surchargés entre l'école et les activités extra-scolaires, mais aussi la pléthore de jouets disponibles peuvent saturer les enfants et leur faire perdre toute envie d'apprendre ou d'explorer. Ralentir et alléger pourrait ainsi être la solution.

Les enfants sont de véritables éponges à leur environnement

Dès leur plus jeune âge, les enfants sont en quête d'exploration de leur environnement à travers leurs cinq sens. Ils aiment mettre à la bouche toutes sortes d'objets, apprendre à parler, marcher ou jouer et sont extrêmement sensibles à ce qu'il se passe autour d'eux.

Cependant, en occupant sans arrêt un enfant, que ce soit avec les écrans, des activités scolaires ou extra-scolaires, il ne trouve plus la place de s'ennuyer et absorbe passivement une quantité anormalement élevée d'informations.

Comment reconnaître un enfant surstimulé ?

Tout comme les adultes, les enfants victimes d'une surstimulation ont tendance à perdre toute motivation et enthousiasme au quotidien. Ils ne trouvent plus l’intérêt d’apprendre, que ce soit à l'école ou en dehors, et n'arrivent pas à maintenir leur attention sur une seule tâche.

Dans certains cas, une véritable apathie s'installe allant même jusqu'à la tristesse, des résultats scolaires en berne et des difficultés d'apprentissage. Surstimulé, l’enfant perd patience et ne supporte pas l'ennui, la contradiction ou la frustration.

Que faire ? 

Dans la plupart des cas, simplement ralentir, éviter les écrans et les activités extra-scolaires trop prenantes, permet d'apprendre à nouveau à l'enfant l'ennui qui stimule la créativité et l'enthousiasme. Tout comme pour les adultes, des moments de pause et de vacances permettent de retrouver une motivation et un meilleur moral.

Si cela ne suffit pas, l'aide d'un professionnel de santé comme un psychologue ou un pédopsychiatre s'avère nécessaire pour diagnostiquer éventuellement un TDHA, trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité ou changer certaines habitudes de vie.

 

En savoir plus : “Cultiver l'émerveillement”, de Catherine L'ecuyer, éditions Eyrolles.