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QUESTION D'ACTU

Un accident rare

Une association signale des cas de migration d’implants contraceptifs dans les poumons

Deux femmes ont du être opérées suite au déplacement de leur implant contraceptif dans leurs poumons. Une association appelle les autorités à réagir. 

Une association signale des cas de migration d’implants contraceptifs dans les poumons utah778/istock




Un implant contraceptif qui se déplace dans l’organisme. Deux femmes ont été victimes d'un accident rare : le petit bâton s’est retrouvé dans leurs poumons. Pour l’Association des victimes d’embolie pulmonaire et AVC liés à la contraception hormonale (AVEP), ces deux cas sont des signaux d’alarme. 

"Un risque vital"

Dans un communiqué, paru le 29 octobre 2019, l’AVEP explique que le premier cas lui a été signalé en 2017 et le second en 2019. Les deux femmes ont vécu la même situation : leur implant contraceptif a migré dans leur système sanguin, puis dans leurs artères pulmonaires. Le communiqué parle d’un "risque vital". Elles ont subi de lourdes opérations pour ôter l’implant. "Elles ont évité de justesse une ablation partielle du poumon", précise le communiqué. 

Un problème de pose ou de dispositif ? 

Pour l’association, ces deux accidents soulèvent des interrogations. "Sont-ils le fait d’un problème de pose du dispositif ? Donc d’un problème de formation des praticiens qui peuvent être amenés à poser le dispositif et qui doivent faire l’objet d’une campagne de formation ?", s'interroge-t-elle. La deuxième hypothèse est celle d’un problème lié directement aux implants. Dans ce cas, l’association se pose des questions sur les risques encourus par les femmes qui choisissent ce mode de contraception. L’AVEP demande aux autorités de santé de démarrer une enquête pour comprendre les causes de ces accidents.

En 2017, une femme portugaise a vécu la même situation. D’après un article du British Medical Journal, deux causes pourraient expliquer cette migration : un exercice physique intensif après la pose ou une insertion trop profonde. Pour les chercheurs, ce type d’accident est très rare et peu recensé dans la littérature scientifique. 

Une méthode contraceptive peu utilisée 

L'implant contraceptif est un bâton de la taille d’une allumette. Il diffuse des hormones progestatives dans le sang et permet ainsi de stopper l’ovulation pendant trois ans au maximum. La pose ne peut être réalisée que par un médecin ou une sage-femme. D’après les données du Baromètre Santé 2016, publiées par Santé Publique France, 4,3% des femmes utilisent un implant comme moyen de contraception. Les femmes de 20 à 24 ans sont celles qui y ont le plus recours. 

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