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Diminuer le nombre de cas de cancers

Papillomavirus : la Haute autorité de santé lance une consultation sur la vaccination des garçons

Par Mégane Fleury

Les professionnels de santé, les associations de patients et certaines institutions sont appelés à donner leur avis sur la vaccination des garçons de 11 à 14 ans jusqu’au 27 novembre.

Mories602/istock

Les garçons seront-ils bientôt concernés par la vaccination contre les papillomavirus humains ? La Haute autorité de santé (HAS) plaide pour le oui. Jusqu’au 27 novembre, elle lance une consultation publique pour élargir les recommandations de vaccination. 

Les HPV concernent tout le monde

Les papillomavirus humains (HPV) ne concernent pas seulement les filles : les garçons peuvent être infectés et les transmettre. Ces virus sont généralement associés au cancer du col de l’utérus, mais ils sont aussi impliqués dans les cancers de la vulve, du vagin et anaux. Environ 25% des cancers liés aux HPV touchent des hommes. Le risque de cancer anal lié aux HPV, chez les hommes homosexuels est 20 fois plus élevé, en comparaison aux hommes hétérosexuels. 

Chez la femme, la réalisation de frottis de dépistage réguliers est un outil de prévention important du cancer du col de l’utérus. En amont, la vaccination est recommandée pour les jeunes filles de 11 à 14 ans, et pour les jeunes hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Jusqu’à 19 ans, le vaccin peut être administré en doses de rattrapage. 

Récolter des avis avant d’établir une recommandation 

Pour la HAS, recommander la vaccination chez tous les jeunes hommes, quelle que soit leur orientation sexuelle, permettrait de mieux lutter contre les HPV. Différents acteurs peuvent s’exprimer sur le sujet jusqu’au 27 novembre prochain, dont des médecins, des institutions publiques, des industriels, des associations de patients ou encore des collèges nationaux de professionnels. Les réponses récoltées seront analysées par la commission technique de la vaccination, un organe de la HAS, qui rédigera ensuite une recommandation officielle. 

Une vaccination mixte répandue en Europe

Aujourd’hui, environ 24% des jeunes filles sont vaccinées alors que l’objectif du Plan Cancer 2014-2019 est d’atteindre les 60%. D’après la HAS, “la vaccination de tous les adolescents favoriserait la vaccination avant le début de leur activité sexuelle et sans distinction des préférences sexuelles.” Une quinzaine de pays européens ont déjà mis en place la vaccination pour les filles et les garçons. En Australie, le vaccin est mixte depuis 2007, en 2017, 80% des filles et 75% des garçons étaient vaccinés. 

Une majorité des cancers du col de l’utérus sont liés à des HPV 

L’infection aux HPV est la première infection virale en France, compte tenu de sa fréquence. Au total, 70% des hommes et des femmes seront infectés une fois au cours de leur vie. Environ 70 % des cancers du col de l’utérus sont liés à des HPV. Chaque année, 3 000 cas sont diagnostiqués en France et plus de 1 100 personnes en décèdent.  

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