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L'Anses surveille notre consommation de poissons

Par Philippe Berrebi

A l’heure où vous vous apprêtez à déguster votre premier plateau de fruits de mer au bord de l’eau pour fêter le début des vacances, regardez bien votre assiette. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) vient de publier un avis pour aider les adeptes des produits de la mer à bien les consommer. Pas question de calmer leurs ardeurs ou de nier les bienfaits du poisson, d’autant que nous ne sommes pas de grands amateurs.
Plus de la moitié des Français n'en mange même pas une portion par semaine. « En revanche, souligne le Parisien, les 5 % qui en engloutissent régulièrement se surexposent aux dioxines, PCB et autres polluants que les poissons stockent dans leur chair ».

Saumon, sardine ou maquereau, les poissons gras présentent des vertus incontestables liées, notamment, à la présence d’omégas 3. Mais ce sont aussi « des éponges à produits toxiques », surtout lorsqu’ils proviennent d’élevages. Selon l'Anses qui évalue le rapport bénéfice-risque, ces poissons ne doivent pas être consommés plus de deux fois par semaine, deux fois par mois si l'on est âgé ou souffre d'une maladie qui réduit les défenses immunitaires.

L’Agence insiste sur la nécessité de varier les plaisirs avec les produits de pêche. Mais avec modération. Les poissons sauvages, comme la raie, le thon ou la daurade, contiennent du mercure, un polluant aux effets neurotoxiques. La consommation de ces poissons devrait se limiter à une fois tous les deux mois pour les femmes enceintes et qui allaitent et pour les enfants de moins de 3 ans. Et pour les autres, deux fois par semaine.

Retour sur le plateau de fruits de mer. « L'été, les bactéries peuvent s'en donner à coeur joie sur un tartare, un carpaccio et dans les coquillages, qui filtrent l'eau mais pas les cochonneries », observe le journal. Pour éviter la listériose, l’Anses sort le drapeau orange : consommation surveillée. En veillant à ce que les coquillages proviennent de zones d’élevage contrôlées et que les produits crus ne soient pas restés plus de deux heures hors du frigo, ce premier jour de vacances restera un bon souvenir.