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Fumer tue

Tabagisme : les risques cardiovasculaires persistent 25 ans après l’arrêt

Par Mégane Fleury

À partir de 5 ans d’arrêt du tabac, le risque d’être atteint d’une maladie cardiovasculaire commence à diminuer. 

Tevarak/ISTOCK

Les ravages de la cigarette perdurent dans le temps. D’après une étude parue dans Journal of the American Medical Association, les anciens gros fumeurs ont un risque élevé de problème cardiaque jusqu’à 25 ans après leur arrêt. 

Au moins 5 ans d’arrêt sont nécessaires 

Environ 8 800 personnes ont participé à l’étude, dont plus de 2 300 gros fumeurs. Les chercheurs les ont suivi pendant 26 ans en moyenne. Au total, il y a eu plus de 2 400 problèmes cardiovasculaires (attaque cardiaque, insuffisance cardiaque, AVC, etc), 1 900 d’entre eux concernaient les gros fumeurs. Les chercheurs ont constaté qu’à partir de 5 ans d’arrêt, le risque commence à diminuer, mais il demeure élevé jusqu'à 10 ans après la dernière cigarette. En comparaison aux non-fumeurs, le risque peut rester conséquent jusqu’à 25 ans après l'arrêt du tabac. 

Le risque commence à la première cigarette

Quelque soit la forme de tabac consommé (cigarettes roulées, pipe, cigare, etc) ou le type de consommation (petit, moyen ou gros fumeur), le risque de souffrir d’une maladie cardiovasculaire existe. "Il n’existe pas de seuil au-dessous duquel fumer soit sans risque cardio-vasculaire, même pour quelques cigarettes", précise la Fédération française de cardiologie. Fumer une seule cigarette par jour augmente de 48% le risque de maladie coronaire en comparaison aux non-fumeurs. Le tabagisme passif présente aussi des risques : une exposition de 1 à 7 heures par semaine à la fumée de cigarette augmente le risque d’infarctus de 24% et de 62% lorsque cela dépasse 22 heures. D’après la Fédération française de cardiologie, 25% des décès associés au tabagisme en France sont dus à des maladies cardiovasculaires.