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Longévité

Une activité physique régulière augmente l'espérance de vie chez tout le monde

Par Thierry Borsa

Peu importe l'âge ou l'état de santé : à tout moment et pour tout le monde, qu'une personne soit en bonne santé ou atteinte d'une maladie, démarrer une activité physique permet d'allonger son espérance de vie.

Kzenon/iStock

Il n'est jamais trop tard. Poursuivre et surtout démarrer une activité physique régulière, y compris entre l'âge moyen et le troisième âge, permet d'augmenter ses chances de vivre plus longtemps. C'est ce que confirme une étude britannique publiée dans The BMJ. Près d'un décès sur deux (46%) lié à l'inactivité physique pourrait ainsi être évité avec une heure et demi par semaine d'activité physique d'intensité modérée.

En France, un guide pratique pour les médecins

En France, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2018 un guide pratique à l'attention des médecins pour la "promotion et la prescription médicale d'activité physique et sportive" permettant aux praticiens de prescrire cette activité aux personnes atteintes de maladies chroniques ou présentant un état de santé comme le vieillissement ou la grossesse pour lesquels les bénéfices de l'activité physique sont reconnus.

L'étude publiée par le BMJ va plus loin sur la reconnaissance des bienfaits de pratiques permettant de bouger son corps en examinant la relation entre les changements d'activité physique au fil du temps et le risque de décès toutes causes confondues, cardiovasculaires et par cancer.

Les données de 15 000 personnes âgées de 40 à 79 ans

Des chercheurs de l'université de Cambridge ont utilisé les données de près de 15 000 hommes et femmes âgés de 40 à 79 ans recrutés entre 1993 et 1997. Les participants ont été évalués au début de l'étude, puis trois autres fois sur une durée moyenne de 7,6 ans jusqu'en 2004. A partir de cette année, la mortalité au sein de ce groupe a été évaluée jusqu'en 2016. Au cours de la durée de l'étude, 3 148 décès ont été enregistrés dont 950 par maladie cardiovasculaire et 1091 par cancer.

Résultat, les chercheurs ont constaté que chez les personnes inactives au début de l'étude et qui avaient développé une activité physique régulière sur une période de 5 ans, le risque de décès par toutes causes était inférieur de 24%, le risque de décès cardiovasculaire réduit de 29% et le risque de décès par cancer de 11%.

La diminution du risque de décès peut atteindre 42%

Les effets positifs de l'activité physique enregistrés ont été similaires chez les personnes avec ou sans antécédent de maladie cardiovasculaire ou de cancer. Et surtout, par rapport aux personnes constamment inactives, celles qui avaient développé leur activité physique au fil du temps présentaient un risque de décès moins élevé toutes causes confondues, quel que soit le niveau d'activité passé. La diminution du risque de décès a même atteint 42% pour ceux qui avaient déjà une activité physique importante et qui sont devenues encore plus actives.

"Ces résultats sont encourageants, en particulier pour les adultes d'âge moyen et plus âgés atteints d'une maladie cardiovasculaire ou d'un cancer qui peuvent gagner beaucoup en longévité en devenant plus actifs", soulignent les chercheurs de l'université de Cambridge.

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