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Chirurgie des articulations

Prothèse du genou : certaines personnes ont plus de risque de complications après l’opération

Par Mégane Fleury

Les hommes, âgés de moins de 60 ans, les personnes atteintes d’une maladie chronique des poumons, les diabétiques, les malades du foie ou les individus dont l’indice de masse corporelle est élevé ont un risque accru d’infection après la pose d’une prothèse du genou. 

Jodi Jacobson/istock

Plus de 80 000 genoux artificiels sont posés chaque année en France. Dans certains cas rares, le patient développe une infection après l’opération, qui nécessite une réintervention. Des chercheurs britanniques ont établi une liste des facteurs de risque. Leurs résultats sont parus dans la revue The Lancet Infectious Diseases. 

L’équipe de chercheurs de l’université de Bristol a étudié près de 700 000 opérations de pose de prothèses du genou, réalisées entre 2003 et 2013 en Angleterre et au Pays de Galles. Près de 3 700 d’entre elles ont été suivies d’une infection et le patient a dû être réopéré. 

Des risques liés à la santé comme à la procédure

Plusieurs facteurs influent sur le risque d’infection après la pose d’une prothèse du genou : la cause de l’opération, le type de procédure opératoire et de prothèse ou encore, la manière dont elle est fixée. L’arthropathie inflammatoire, ou des antécédents d’infection après une opération, augmentent les risques de réopération après une infection. Par ailleurs, lors de ce type de chirurgie, les médecins peuvent fixer la prothèse avec ou sans ciment chirurgical : les chercheurs ont constaté que l’utilisation de ce produit est associée à un risque plus élevé de complications. Certains types de prothèses augmentent également le risque d’infection, notamment celles à roulement stabilisé postérieur. 

La santé du patient au moment où il subit la chirurgie a aussi un impact sur le risque de complications. Les personnes avec un indice de masse corporelle élevé sont plus concernées, comme celles atteintes d’une maladie pulmonaire chronique, de diabète ou d’une maladie du foie. Les chercheurs précisent que certains risques sont plus importants à long terme qu’à court terme : par exemple, les maladies du foie augmentent le risque d’infection sur le long terme. Ces résultats devraient permettre aux chirurgiens de mieux informer leurs patients et de trouver avec eux des solutions en amont pour éviter les complications.