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Rapport européen

Mortalité des nouveau-nés : des chiffres à améliorer en France

Par Mégane Fleury

Depuis 2000, l’Inserm gère le projet européen Euro-Peristat qui rassemble des données sur la santé périnatale dans 31 pays d’Europe. La situation de la France est contrastée : certaines données s’améliorent mais la mortalité néonatale ne baisse pas, contrairement aux autres pays. 

castillof/iStock

Comment évolue la santé des nourrissons en Europe ? Depuis 2000, Euro-Peristat, un projet coordonné par l’Inserm, réalise un bilan pour évaluer les données sur la santé périnatale en Europe. En France, la mortalité des nouveau-nés ne diminue pas, et le nombre d’enfants morts-nés reste élevé en comparaison aux autres pays. 

Une mortalité qui ne diminue pas 

La mortalité des nouveau-nés est rare, mais la comparaison avec les autres pays de l’étude révèle qu’en France, le taux demeure élevé. La mortinatalité (les enfants morts-nés) s’élève à 3 décès pour 1000 naissances. Ce chiffre, qui ne prend pas en compte les interruptions médicales de grossesse, place la France au 21e rang sur 31 pays.

La mortalité néonatale, qui représente les décès ayant lieu dans le 1er mois suivant la naissance, ne diminue pas en France, alors que c’est également le cas dans les autres pays européens. Elle concerne 2,4 naissances pour 1 000 : la France est classée 23e. Selon Béatrice Blondel, qui représente la France au sein du comité scientifique d’Euro-Peristat, il est "nécessaire d’analyser la situation de manière approfondie, comme le fait actuellement le Royaume-Uni dans un programme spécial d’analyse des statistiques d’existence et d’audits". 

Tabac et vieillissement : des données à améliorer 

Les données concernant le tabac et le vieillissement des femmes qui accouchent placent aussi la France en bas du classement. Pour le tabagisme pendant la grossesse, le pays est en 20e position sur 22 Etats (les autres n’ont pas de statistiques sur le sujet).

16,3 % des femmes en France continuent de fumer au troisième trimestre de grossesse. Dans tous les pays, la tendance est plutôt au vieillissement des femmes qui accouchent. Le cas français n'est donc pas unique, mais la France est au 14e rang : 20,6% des femmes ont 35 ans ou plus lors de l’accouchement. Le tableau n’est pas entièrement noir, en ce qui concerne les césariennes, le pays est classé 7e avec une césarienne pour cinq naissances.