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Bronchopneumopathie chronique obstructive

BPCO : un nouveau programme réduit les retours à l'hôpital

Par Virginie Galle

Un nouveau programme pour les patients atteints de BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) améliore leur qualité de vie et réduit la réhospitalisation.

LucaLorenzelli / istock

Des chercheurs signalent qu'un programme de prise en charge de la BPCO a permis de réduire les taux de visites aux urgences et d'hospitalisations, ainsi que les symptômes lourds de la maladie.

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie chronique inflammatoire qui touche les bronches et qui s'associe à de nombreuses maladies cardiovasculaires. Elle progresse lentement et devient invalidante, se caractérisant par une diminution progressive du souffle. Largement sous-estimée, elle touche probablement plus de 3,5 millions de personnes, soit 6 à 8% de la population adulte française. Responsable de 3% des décès en France, la BPCO pourrait être la 4ème cause de mortalité en 2030.

Transition entre l’hôpital et le domicile

"Lorsqu'une personne atteinte de BPCO est admise à l'hôpital, les médecins et les infirmières se concentrent sur son problème immédiat et pas sur la chronicité de la maladie et son état de santé général, de sorte que les chances qu'elle ait une autre poussée et se retrouve à nouveau à l'hôpital demeurent élevées", affirme le Dr Hanan Aboumatar, directeur de la recherche et professeur à la Johns Hopkins University School of Medicine. "Environ la moitié des ces patients retourneront à l'hôpital dans les six mois qui suivent", ajoute-t-il.

Le programme s’est concentré sur la transition entre l’hôpital et le domicile. Concrètement, une infirmière spécialisée en BPCO a aidé le patient et son soignant habituel. Suite à l’hospitalisation, l'infirmière a continué à consulter le patient et le soignant, en moyenne 6,1 fois au cours des trois mois suivant l'hospitalisation, via des appels téléphoniques ou des visites à domicile.

Un nouveau programme de trois mois

Les 240 patients de la cohorte ont été répartis au hasard pour recevoir soit des soins classiques, soit le nouveau programme de trois mois. L'âge moyen des patients du groupe témoin et du groupe d'intervention était de 63,9 ans et de 66 ans. Les participants des deux groupes souffraient de BPCO depuis en moyenne trois ans. Les hospitalisations et les visites aux urgences des patients, ainsi que leur qualité de vie, ont fait l'objet d'un suivi de six mois à partir de l'hospitalisation initiale.

Au cours de cette période, il y a eu 15 décès et 337 hospitalisations. Le nombre de soins liés à la BPCO - hospitalisation ou visites à l'urgence - par participant était de 1,4 dans le groupe témoin et de 0,72 parmi ceux inscrits au nouveau programme, soit une nette amélioration. De plus, la qualité de vie - mesurée au moyen du "questionnaire respiratoire du St-George's Hospital" - a aussi obtenu de meilleurs résultats dans le groupe d’intervention.