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Bronchopneumopathie

BPCO : les patients ne font presque pas de réhabilitation respiratoire alors qu'ils le devraient

Les programmes de réhabilitation respiratoire ne sont pas suivis par la majorité des patients qui souffrent de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Pourtant, ces soins sont remboursés et efficaces. 

BPCO : les patients ne font presque pas de réhabilitation respiratoire alors qu'ils le devraient Zinkevych / istock




Seule une petite partie des patients américains hospitalisés pour BPCO participent à un programme de réhabilitation respiratoire après leur sortie, selon une nouvelle recherche publiée dans les Annals of the American Thoracic Society. Aux Etats-Unis, ces soins sont pourtant remboursés, comme en France.

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie chronique inflammatoire qui touche les bronches et qui s'associe à de nombreuses maladies cardiovasculaires. Elle progresse lentement et devient invalidante, se caractérisant par une diminution progressive du souffle. Largement sous-estimée, elle touche probablement plus de 3,5 millions de personnes, soit 6 à 8% de la population adulte française. Responsable de 3% des décès en France, la BPCO pourrait être la 4ème cause de mortalité en 2030.

Retours à l’hôpital

Les programmes de réhabilitation respiratoire proposent de l'entraînement physique, des conseils d'autogestion de la maladie et en nutrition, ainsi qu’un soutien psychologique. Leur efficacité, lorsqu’ils interviennent trois semaines suivant l’hospitalisation, a été prouvée. Ils évitent notamment des retours à l’hôpital.

Après avoir examiné les dossiers de 223 832 patients hospitalisés pour BPCO en 2012, les chercheurs ont démontré que  4 225 (1,9 %) avaient participé à une réhabilitation respiratoire dans les six mois suivant leur séjour à l'hôpital. 6 111 (2,7 %) avait suivi le programme un an après leur hospitalisation. Par ailleurs, 62% des personnes à qui on avait diagnostiqué une BPCO n'avaient jamais entendu parler de réhabilitation respiratoire.

Loin des lieux de soins

Ceux qui participaient le moins aux réhabilitations respiratoires étaient les fumeurs, les plus défavorisés, les patients qui souffraient d’autres maladies chroniques ou qui habitaient loin des lieux de soins. A l’inverse, les patients les plus jeunes, de sexe masculin ou ceux qui recevaient de l'oxygène à domicile étaient plus susceptibles de bénéficier de ces programmes.

Parmi ceux qui ont débuté une réhabilitation respiratoire, seul un peu plus de la moitié n’a réalisé que 16 séances, alors que l'assurance maladie en défraye 36. Les chercheurs n'ont pas pu déterminer si les faibles taux de recours à la réhabilitation respiratoire étaient attribuables à l'absence d'aiguillage de médecins, au choix des patients de ne pas se présenter au programme ou à une combinaison de ces deux facteurs. Ils souhaitent ainsi poursuivre leurs investigations en ce sens.  

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