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Virus du Nil occidental : 20 cas recensés depuis juillet, quels sont les risque en cas d'infection ?

Par Raphaëlle de Tappie

Depuis le 7 juillet, 20 cas de virus du Nil occidental ont été recensés en région Paca dont 19 dans les Alpes-Maritimes et un dans le Vaucluse. Qu'est-ce que cette maladie ? Que risque-t-on en cas d'infection ? 

martinatobolova/iStock

Inquiétude dans le Sud-Est de la France. Selon l’Agence Régionale de Santé (ARS), 20 cas du virus du Nil occidental (ou virus West Nile) ont été recensés en Paca depuis le 7 juillet, dont 19 dans les Alpes-Maritimes et un dans le Vaucluse. "Des investigations complémentaires sont actuellement menées par les autorités afin de documenter la circulation du virus sur le pourtour méditerranéen"alerte l’ARS dans un communiqué paru lundi 24 septembre.

Cette situation a entraîné la mise en œuvre "temporaire de mesures de sécurisation des dons de sang et d’organes dans les Alpes-Maritimes et le Vaucluse" par l’Etablissement français du sang et l’Agence de biomédecine, précise l’organisme qui appelle la population "à se protéger contre les piqûres de moustiques", surtout les personnes fragiles.

Sur les 20 personnes touchées par ce virus transmis par des moustiques Culex contaminés au contact d’oiseaux infectés, trois personnes ont été hospitalisées. "Elles sont à ce jour en voie de guérison", explique l’ARS précisant sur son site que les hommes sont des "hôtes accidentels" et qu’ils "ne peuvent pas transmettre à leur tour le virus, à la différence des autres arbovirus (dengue, chikungunya ou zika notamment)". Malgré tout, l’inquiétude est grande car la circulation du West Nile semble bien plus importante dans les pays européens cette année que dans le passé. En effet, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), l’Italie et la Grèce seraient également concernés.

Une infection le plus souvent symptomatique

Malheureusement, le moustique Culex est le plus courant en France. Outre la fièvre du Nil Occidental, il peut transmettre l’Encéphalite Japonaise ou encore le virus Usutu. Tout comme le moustique tigre, il apprécie les eaux chaudes et stagnantes et pique surtout la nuit, mais parfois même en journée. C’est pourquoi l’ARS recommande de "vider et ranger à l’abri les petits récipients, couvrir les réservoirs d’eau avec un tissu ou une moustiquaire", de "porter des vêtements couvrants et amples", "d’utiliser des répulsifs, conseillés par votre pharmacien, sur les vêtements et sur les zones de peau découvertes". Enfin, "pour les personnes sensibles (nouveaux nés, femmes enceintes, personnes immunodéprimées)", il est indiqué de dormir sous une moustiquaire.

En France, le virus West Nile est apparu pour la première fois en France métropolitaine en 1962 en Camargue, puis à nouveau en 2000. Trois ans plus tard, sept personnes avaient été touchées dans le Var. La maladie avait ensuite ressurgi à Nîmes en octobre 2015 chez un patient qui, rapidement pris en charge, s’en était tiré sans complications. Puis, rien pendant deux ans, avant qu’un nouveau cas soit diagnostiqué à Nice l’année dernière. A l'heure actuelle, la personne est également en bonne santé.

Dans la plupart des cas, l’infection au virus du Nil occidental est asymptomatique. Toutefois, dans 2% des cas, il arrive que les malades manifestent un syndrome pseudo-grippal (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires) parfois accompagné d’une éruption cutanée. L’affliction peut alors évoluer en maladie mortelle, devenant alors la méningite du Nil Occidental. Toutefois, seule une personne infectée sur dix développe cette forme grave.