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Faire du sport à 40 ans peut protéger des dépressions et maladies cardiovasculaires lorsque l'on vieillit

Par Raphaëlle de Tappie

D'après une nouvelle étude américaine, faire du cardio régulièrement aux alentours de quarante ans réduirait largement les risques de faire une dépression ou de mourir d'une maladie cardiovasculaire en vieillissant. 

Wavebreakmedia/iStcok

Le sport c’est bon pour vous, on ne le répètera jamais assez. Une nouvelle étude vient encore de mettre en avant les bienfaits de l’exercice physique sur la santé. D’après des travaux réalisés par l’Institut Cooper à Dallas et publiés mercredi 27 juin dans la revue JAMA Psychiatry, faire du cardio quand on a la quarantaine réduit largement le risque de dépression et de mortalité cardiovasculaires quand on vieillit.  

Pour en arriver à cette conclusion, Benjamin L. Willis et ses collègues ont examiné les données de 17 808 sujets que l’Institut Cooper avait soumis à des exercices sportifs entre 1971 et 1999. Ils les ont ensuite combinées avec celles collectées par Medicare entre 1999 et 2009 sur les dépressions et les maladies cardiovasculaires. Résultat : les adultes qui faisaient du sport avaient 16% de risques en moins de faire une dépression après 65 ans. Dans le détail, le taux de dépression chez les "grands sportifs" était de 22,2 pour 1000 personnes par an contre 26,2 chez les "sportifs modérés" et 30,7 chez les "non sportifs". Plus précisément, les patients qui s'entraînaient régulièrement et qui n'avaient jamais souffert de dépression avaient 61% de risques en moins de mourir d’une maladie cardiovasculaire, contre 56% pour ceux qui en avaient déjà souffert. 

Un meilleur suivi psy pour les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires

"Ces découvertes suggèrent l’importance du sport dans la prévention des maladies cardiaques chez les personnes âgées", notent les auteurs de l’étude qui encouragent donc les "professionnels de santé à considérer pleinement le fitness et l’activité physique dans leur suivi médical afin que leurs patients vieillissent le plus sereinement possible".

Quant à la dépression, ce n’est pas la première fois qu’une étude met en lumière les bienfaits du sport sur ce mal. L’année dernière, des chercheurs de l’Université de New South Wales (Sydney, Australie) et de l’Institut Norvégien de Santé Publique avaient remarqué qu’une heure de sport par semaine était associée à un risque moindre de dépression. D’après eux, "12% des cas de dépression auraient pu être évités si tous les participants (de leur étude, NDLR) s’étaient impliqués dans au moins une heure d’activité physique par semaine". "Nous savons depuis un certain temps que l’exercice physique a un rôle à jouer dans le traitement des symptômes de la dépression, mais c’est la première fois que nous pouvons quantifier le potentiel préventif de l’activité physique en terme de réduction des futures dépressions", concluaient-il dans ScienceDaily.

De nombreuses études ont également déjà démontré le lien entre dépression et risque d’AVC. Mais malgré tout, les suivis demeurent "inconsistants" déplorent aujourd’hui Benjamin L. Willis et ses collègues, recommandant donc un suivi psychologique plus attentif des patients qui souffrent de maladies cardiovasculaires.