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Infestation

Marseille : l’hôpital de la Timone lutte contre les punaises de lit, 2 services déménagés

Par Johanna Hébert

Des punaises de lit ont infesté 2 services à l’hôpital de la Timone, à Marseille. Après avoir traité le problème classiquement, la direction de l’hôpital à mis en place les grands moyens devant le peu de succès du traitement initial : elle a déménagé 2 services pour décontaminer tout un étage.

kovalvs/epictura

Des punaises de lit ont infesté 2 services de l’hôpital de la Timone, à Marseille. Cette infestation survient alors que tout un quartier, la Belle de Mai, dans le 3ème arrondissement de Marseille, est infesté depuis plusieurs semaines par des punaises de lit. 
Malgré le traitement initial, l'infestation s'est poursuivie et la direction de l'hôpital a déménagé 2 services dans une autre unité pour procéder à la désinsectisation intensive de tout le 12e étage.
L’objectif : stopper net l’extension de l’infestation avec cet « hétéroptère » buveur de sang. Il ne faut, en effet, pas perdre de temps dans la lutte contre ce vampire des temps modernes car une femelle pond une dizaine d’œufs par jour…

Une contamination par un malade

La direction de l’hôpital explique que les punaises ont été amenées par un malade qui a été hospitalisé en neuro-oncologie, au 12e étage de la Timone fin décembre. Dès que des punaises ont été décelées dans sa chambre par le personnel, celle-ci a été entièrement désinfectée pour éviter toute propagation et des sur-blouses et des gants ont été utilisés par le personnel. 
Malheureusement, quelques jours plus tard, des punaises ont été identifiées dans d’autres chambres de la même unité, ainsi que dans le vestiaire du personnel et la salle de pause du personnel.
Pour faire face à cette situation, la direction a pris la décision de fermer totalement les 2 unités du 12e étage pour le désinfecter d’après les recommandations du Comité de lutte contre les infections nosocomiales.

Une désinsectisation qui est compliquée

Bien qu’elle soit minuscule, la punaise de lit est coriace. Elle peut même rester 2 an sans se nourrir (de sang) et rester cachée dans les endroit sombres des logements ou des chambres. 
Par ailleurs, la bête est coriace et elle résiste aux insecticides. Donc pas la peine d’espérer se contenter d’une bombe d’insecticide. De plus, comme les produits n’agissent pas sur les œufs, il faut passer une deuxième fois pour détruire les larves. Deux interventions à quinze jours-3 semaines d’intervalle sont donc nécessaires pour se débarrasser du nuisible. 
Les agents d’entretien devront redoubler d’attention lors du nettoyage des locaux. A chaque passage d’aspirateur, le sac doit être jeté. Si le sommier et le matelas sont leur domicile privilégié, ces hétéroptères peuvent se cacher dans les plinthes, les fissures, le papier peint, les prises électriques… Soit tous les lieux sombres où elles seront protégées de la lumière pendant longtemps.

Comment repérer les punaises ?

Les punaises de lit se repèrent surtout aux traces qu'elles laissent. Ses piqûres, indolores, laissent des petites plaques rouges en ligne droite ou groupées en amas au même endroit. Elles sont souvent nombreuses.
Vorace, la bête peut se nourrir jusqu'à 90 fois par nuit. Des tâches noires ou de sang sur les draps sont également un bon témoin de leur présence. En effet, après s'être repues de sang, les hétéroptères laissent des excréments. Des hôtes, décidément, bien indélicats.

La punaise de lit, ce fléau 

Pendant près de cinquante ans, nous n’entendions plus parler d’elle. Mais récemment, la punaise de lit a fait un retour fracassant dans les villes. 
Ce minuscule insecte, pas plus gros qu’un pépin de pomme, se niche dans les matelas, les fauteuils ou encore les meubles en bois. Son habitude : sortir la nuit et piquer les êtres humains pour se nourrir de leur sang. 
Si la punaise de lit n’est pas dangereuse pour l’homme, bien que certaines personnes contractent des allergies, elle peut faire de nos vies un véritable enfer. 
En 2016, en France, 180 000 sites ont été traités par des professionnels, selon la Chambre syndicale des industries de désinfection et dératisation. 

La direction de l'hôpital espère que le problème est presque résolu car le dernier cas observé remonte à une semaine. Les œufs mettant environ une semaine à éclore, il reste à faire une 2e désinsectisation car les œufs sont résistants aux insecticides, mais pas les larves.