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QUESTION D'ACTU

Traitement efficace mais coûteux

Cancer de la prostate : mobilisation générale pour le remboursement du radium 223

Des médecins et des associations se mobilisent pour demander le remboursement d’un traitement : le dichlorure de radium 223. Injecté aux malades souffrant d’un cancer métastasé de la prostate, il augmente la durée de vie mais il est toujours non remboursé en France. 

Cancer de la prostate : mobilisation générale pour le remboursement du radium 223 Jirsak/epictura




Chaque année en France, environ 9000 hommes décèdent d’un cancer de la prostate. S’il s’agit d’une maladie touchant principalement les hommes âgés, généralement autour de 70 ans, il n’en reste pas moins important pour ces malades, d’augmenter leurs chances de vivre. Pour ce cas bien précis, et selon des études et les meilleurs experts, il y a un traitement : le dichlorure de radium 223, commercialisé en France sous le nom de Xofigo®. 

Environ 5000 € l’injection

Il s’agit d’un traitement administré sous forme d’injection, et à faire jusqu’à six fois maximum. Le hic, c’est qu’il n’est pas remboursé et coûte très cher. Entre 4000 et 5000€ l’injection. De quoi y réfléchir à deux fois. Et y perdre en qualité de vie. 
Pour cette raison, plusieurs grands médecins spécialistes des cancers de l’homme, parmi lesquels les professeurs Christophe Hennequin et Stéphane Culine (Hôpital Saint-Louis, Paris) ou encore Karim Fizazi (Institut Gustave Roussy, Villejuif), et des associations de malades (APCLP-CERHOM) se sont rassemblés pour envoyer un courrier solennel au Ministre de la santé, a révélé Le Parisien. Leur objectif : arrêter de « se faire balader » par l’administration, obtenir son remboursement, et faciliter ainsi l’accès au traitement en France. 

Un traitement accessible ailleurs en Europe

Autorisé sur le marché européen depuis 2013, le dichlorure de radium 223 est toujours quasi-inaccessible en France. A titre de comparaison, il a depuis été prescrit 64 fois dans l’Hexagone, contre plus de 3000 fois en Allemagne. 
N’étant pas remboursé, les médecins ne peuvent pas le prescrire en externe sauf à faire payer le malade. Si c’est le cas lors d’une hospitalisation, c’est souvent l’administration de l’hôpital qui bloque. Car c’est ainsi l’hôpital qui doit ainsi payer sur son enveloppe budgétaire le traitement, or celle-ci ne peut pas supporter ce type de coûts en période d’austérité budgétaire. 
De plus, le dichlorure de radium 223 n’est pas un traitement curatif. Efficace sur les malades d’un cancer de la prostate à un stade avancé, il permet de gagner du temps, d’allonger la durée de vie et d’améliorer la qualité de vie en diminuant les douleurs. 

Le Ministère de la santé déjà alerté 

Il y a plus d’un an, sous le gouvernement de François Hollande, un médecin avait déjà tenté de faire bouger les choses. Pierre-Luc Étienne, cancérologue à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), a aidé  l’un de ses patients à contacter le gouvernement et les autorités de santé. Ce patient en question, mettait déjà en avant ses douleurs osseuses, qui pourraient être apaisées grâce au dichlorure de radium 223. Mais ses lettres sont restées sans réponse. 
Le docteur Pierre-Luc Étienne, déplore en partie la responsabilité des laboratoires, qui fixent des prix bien au-dessus des coûts de production. Et ce, au péril de la santé des malades. 

Jusqu’ici, le ministère de la santé d’Agnès Buzyn, n’a pas encore répondu à la lettre envoyée jeudi. 

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