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Stress, troubles cardiaques

Attaques terroristes : quel impact sur les crises cardiaques ?

Par Mégane Fleury

Stress, anxiété, les attentats ont marqué la population française. Des chercheurs se sont intéressés au lien entre ce stress et le nombre d’hospitalisations en chirurgie cardiaque après les attaques.

SOLAL/SIPA
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Trois vagues d’attentats ont touché la France entre 2015 et 2016. Charlie Hebdo, Hyper Casher, Montrouge, Nice, Bataclan, ces attentats ont fait 233 morts et des centaines de blessés. Mais aussi des stressés et des angoissés par l’ampleur de ces évènements tragiques et leur couverture médiatique importante. Plusieurs chercheurs de Santé publique France, dirigé par Edouard Chatignoux, se sont intéressés à l’impact de ces évènements sur le nombre d’hospitalisations pour maladies cardiovasculaires. Un article paru dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire.

Un stress émotionnel aigu

Le stress émotionnel aigu peut causer des pathologies cardiovasculaires, telles que de la tachycardie, une élévation de la pression artérielle ou une ischémie, une élévation brutale de la consommation d’oxygène. Tout cela peut amener à un infarctus ou un accident vasculaire cérébral.

Une étude a été réalisée dans une clinique de Toulouse après les attentats de janvier 2015. Elle a montré une augmentation de 75% des hospitalisations pour maladies cardiovasculaires, et de 180% pour les infarctus du myocarde. 

Les morts subites plutôt que les hospitalisations

Les chercheurs de Santé publique France se sont intéressés à trois pathologies : syndrome coronaire aigu, insuffisance cardiaque et accident vasculaire cérébral. L’étude a été réalisée sur deux zones géographiques pour deux périodes : pour 2015, l’Ile-de-France et le reste de la France et, pour 2016, les Alpes-Maritimes et le reste de la France. Elle s’est concentrée sur une recherche à court terme, pour les quinze jours qui suivaient, dans chaque cas, l’attentat.

Les experts n’ont pas mis en évidence d’augmentation significative du nombre d’hospitalisations pour des problèmes cardiaques à ces périodes. Selon eux, il serait intéressant d’étudier le nombre de morts subites qui pourraient être liées au stress émotionnel qui a suivi les attentats.

Ces morts subites, qui interviennent hors de toute hospitalisation, pourrait expliquer l’absence de résultat pour cette étude.