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Interview télévisée

PMA pour toutes : Emmanuel Macron annonce un débat en 2018

Par la rédaction

Avant d’autoriser la PMA à toutes les femmes, Emmanuel Macron veut un débat. Celui-ci aura lieu en 2018, dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique.

PHILIPPE WOJAZER-POOL/SIPA

La PMA va-t-elle être ouverte à toutes les femmes ? A cette question, le président a choisi de ne pas répondre. Au lieu de trancher dans un sens ou dans l’autre, Emmanuel Macron ouvre le débat. « Sur ces sujets de société, le politique ne doit pas imposer un choix », a-t-il déclaré lors de son interview télévisée, ce 15 octobre.

Dans un avis remis en juillet dernier, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a plaidé en faveur d’une ouverture de l’assistance médicale à la procréation. Sur le papier, le chef de l’Etat va dans le même sens que l’organisme. « Je reconnais ce droit aux femmes seules et aux couples de femmes », a confirmé Emmanuel Macron.

Mais sur la forme, le président préfère laisser chacun exprimer son opinion. Le sujet « heurte les convictions philosophiques et religieuses », selon lui. Dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique, un débat aura donc lieu. Il le souhaite « apaisé ». Un vœu pieux dont il n’est pas certain qu’il s’accomplisse.

Pas de GPA

« Nous craignons un scénario type Manif pour Tous », avouait récemment à Pourquoi Docteur Jean-Marie Bonnemayre, président du Conseil national des associations familiales laïques. Le milieu catholique, essentiellement, s’était mobilisé dès le début pour conspuer toutes ses interventions, en sifflant, en criant… Le CNAFAL, ainsi que d’autres associations, ont d’ailleurs publié une tribune demandant un vote avant la révision de la loi de bioéthique.

Reste un dossier sur lequel le président de la République se montre immuable : celui de la gestation pour autrui (GPA). Tout en rappelant son attachement au respect « de la dignité du corps de la femme », Emmanuel Macron s’est fermement opposé à une telle mesure. Et il répond aux inquiets de manière tout aussi ferme. « Je souhaite qu’on ne puisse pas passer de la PMA à la GPA subrepticement », a martelé le chef de l’Etat.