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Implants de stérilisation

Essure : arrêt de la commercialisation de l’implant en Europe

Par Ambre Amias

Bayer a annoncé la fin de la commercialisation de l’implant Essure dans tous les pays européens. Il reste disponible aux Etats-Unis, où une action de groupe est en cours. 

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Officiellement, ce n’est pas pour des raisons de sécurité, mais pour un motif « commercial ». Le laboratoire Bayer a indiqué ce lundi qu’il ne mettra plus les implants de stérilisation Essure sur le marché européen. Le dispositif ne sera disponible qu’aux Etats-Unis, où une action de groupe menée par des patients qui se plaignent d’effets secondaires est par ailleurs en cours.

Le groupe pharmaceutique a annoncé la fin de la commercialisation de l’implant ce lundi dans un communiqué. Cette décision « vient élargir celle annoncée fin mai dernier d’arrêter la mise à disposition d’Essure dans la plupart des pays ».

Commercialisation suspendue en août

« Par conséquent, Bayer ne reprendra pas la commercialisation d’Essure en France et ne poursuivra pas la procédure de renouvellement du marquage CE d’Essure pour les pays européens, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège », indique le communiqué.

En effet, la commercialisation des implants Essure avait été suspendue début août pour trois mois dans l’Union européenne. L’organisme chargé de renouveler leur certification avait requis des éléments complémentaires sur ce dispositif de contraception définitive.

« Par mesure de précaution, l’ANSM avait alors demandé à la société Bayer Pharma AG de procéder au rappel des produits en stock et demandé de ne plus implanter le dispositif médical Essure », indique l’Agence nationale de sécurité du médicament dans un communiqué.

Effets indésirables

Ces petits implants de stérilisation féminine en forme de ressort sont contestés par certaines femmes, notamment en France et aux Etats-Unis, en raison d’effets indésirables parfois graves survenus après leur implantation.

« Les victimes du dispositif Essure peuvent se réjouir qu’il soit définitivement retiré du marché en France. Cette solution correspond à ce que les victimes que je représente sollicitaient de longue date », a réagi dans un communiqué Me Charles Joseph-Oudin, avocat représentant plusieurs centaines de patientes françaises.

De son côté, l’ANSM « tient à rassurer les femmes porteuses de l’implant Essure sur le rapport bénéfice-risque favorable du dispositif », explique l’Agence dans son communiqué. Ce rapport bénéfice-risque « a été évalué en avril dernier par un comité d’experts réuni à l’Agence sur la base des données de la littérature, de la surveillance et des résultats de l’étude épidémiologique, portant sur plus de 100 000 femmes », indique-t-elle.

Consulter son médecin

Pour les femmes qui n’ont pas de symptôme, « qui représentent l’immense majorité des femmes porteuses de l’implant Essure, il n’y a aucun argument à ce jour pour conseiller le retrait du dispositif », précise l'ANSM. Pour les autres, qui ont ressenti des symptômes, l'Agence recommande de consulter un médecin « pour ne pas méconnaître une pathologie sous-jacente ». En l’absence d’un tel diagnostic, l’intérêt d’un retrait peut être envisagé entre la femme concernée et le médecin, ajoute-t-elle.

Une réunion sur ces sujets se tiendra « très prochainement » au ministère des Solidarités et de la Santé avec les représentants associatifs, les professionnels de santé et les différents acteurs institutionnels concernés, peut-on encore lire.