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79 cas recensés

Choléra : une épidémie a déjà fait 4 morts au Kenya

Par Antoine Costa

Les autorités sanitaires kenyanes ont pris des mesures pour juguler l’épidémie de choléra qui sévit depuis la fin du mois d’avril à Nairobi.

DFID/Flickr

Le ministre de la Santé du Kenya, Cleopa Mailu, a annoncé ce mercredi qu’une épidémie de choléra avait fait quatre morts à Nairobi depuis la fin du mois d’avril. Au total, 79 cas ont été confirmés dans les hôpitaux de la capitale, dont certains seraient à ce jour dans un état critique.

L’épidémie pourrait être bien plus étendue. « Jusqu‘à présent, 381 patients ont été vus depuis la fin du mois d’avril, a déclaré M. Mailu. En ce moment, à l’hôpital national Kenyatta, il y a 101 patients ». L’épidémie serait due à la « non observation des règles élémentaires d’hygiène dans certaines parties de la ville ».

Dépistage et prévention

Pour limiter la propagation, des tests seront également réalisés sur un demi-million d’employés du secteur agro-alimentaire, durant les trois semaines à venir. Un hôtel trois étoiles de Nairobi a dû fermer ses portes, et les autorités locales ont reçu pour mission de surveiller les vendeurs de bouteilles d’eau ambulants et leur marchandise. Dix centres de dépistage et de traitement vont également être ouverts, afin de gérer l’afflux de patients.

Si les conditions d’hygiène individuelles sont pointées du doigt, c’est aussi le système de traitement de l’eau potable qui semble être responsable de cette épidémie, qui revient chaque année. En 2016, 12 000 cas avaient été enregistrés, faisant au total plus de 200 morts.

320 000 personnes touchées au Yemen

Le cholera est actif en ce début d’été, et l’épidémie peut très rapidement prendre de l’ampleur lorsque les conditions d’hygiène sont mauvaises. Le Yemen est particulièrement touché. D’après les derniers chiffres des Nations Unies, 320 000 personnes ont été atteintes, faisant déjà plus de 1 700 victimes dans le pays en guerre civile.

Les ONG concentrent leur effort pour tenter de faire parvenir de l’aide, des médicaments, des solutés de réhydratation et des lits médicalisés, ainsi que du chlore pour traiter l’eau.
 

Accès à de l’eau propre et à des sanitaire 

Cette maladie diarrhéique est due à l’ingestion d’une bactérie appelée Vibrio cholerae. Elle se trouve dans les eaux ou les aliments souillés par des excréments humains. « En l’absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours », indique l’Institut Pasteur sur son site internet.

Avoir accès à une eau propre est donc indispensable pour enrayer l’épidémie. Or, la guerre a détruit les infrastructures sanitaires et d’assainissement de l’eau. Plus de 14 millions de Yéménites n’ont pas accès à de l’eau potable.