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Syndrome pulmonaire

États-Unis : un Hantavirus a déjà tué 3 personnes

Par Antoine Costa

Dans l’état de Washington, cinq personnes ont été touchées par un hantavirus, et trois sont décédées depuis l’apparition du premier cas, en février.

CDC/Cynthia Goldsmith
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L’État de Washington connait la plus grosse flambée de maladie à hantavirus depuis 18 ans, ont annoncé les autorités sanitaires américaines ce jeudi. L’inquiétude grandit dans cet état du Nord-Ouest des États-Unis.

Depuis le mois de février, 5 personnes ont contracté un syndrome pulmonaire à hantavirus, et trois sont décédées. Elles avaient toutes entre 20 et 50 ans, et habitaient aux quatre coins de l’Etat, d’après David Johnson, le porte-parole du département de la santé local. Le dernier cas a été recensé au mois de juin.

Les cinq victimes ne se connaissaient pas, et n’avaient pas de facteur de risque commun. En revanche, ils ont tous été exposés à des souris infectés. Les rongeurs sont les seuls vecteurs de la maladie. Aucune contamination entre humains, ou par piqûres d’insectes par exemple, n’a à ce jour été observée.

Des symptômes sévères

L’infection se propage par contact avec l’urine, les déjections, la salive ou les nids des rongeurs, ou même par inhalation de poussières contaminées. Les symptômes du syndrome pulmonaire à hantavirus apparaissent entre une et huit semaines après l’exposition, et ne sont pas bénins.

Ils rappellent en effet les symptômes de la fièvre hémorragique à virus Ebola : fatigue, fièvre, douleurs musculaires, vertiges, frissons, douleurs lombaires et abdominales, céphalées, vomissements, et même hémorragies conjonctivales. Ils peuvent toucher tout le monde.

Fatal dans un cas sur trois

Les habitants de la région sont donc appelés à la prudence : 14 % des souris de l’espèce Peromyscus – souris de chasse ou à patte blanche, en français – seraient en effet infectés. La transmission peut donc vite arriver. « Elle peut se produire dans une grange, ou dans un camping-car qui a passé l’hiver dehors », avertit l’épidémiologiste Malia Nogle dans The Spokesman-Review.

Entre 1993, où les premiers cas ont été repérés dans cette zone des États-Unis, et 2016, 690 ont été identifiés au niveau national, dont 49 dans l’État de Washington. Dans plus d’un tiers des cas (36 %), les victimes sont décédées.

En 2012, 10 visiteurs du parc national de Yosemite, en Californie, avaient été infectés. Trois d’entre eux n’avaient pas survécu, ce qui avait donné lieu à une alerte internationale. L’enquête avait montré que la contamination provenait de tentes infestées par des souris à patte blanche.