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Chez la souris

Cannelle : l'antidote des mauvaises graisses

Par Anne-Laure Lebrun

La consommation de cannelle atténuerait les effets néfastes d'un régime alimentaire riche en graisses en stimulant la production d'antioxydants et d'anti-inflammatoires.

ChamilleWhite/epictura

Saupoudrer ces plats de cannelle protégerait le cœur et les artères. C’est en tout cas ce que rapporte une étude américaine présentée au congrès de la Société américaine de cardiologie.

Cette épice déjà consommée par l’Egypte ancienne présente de nombreuses vertus. Grâce à ses propriétés antispasmodiques, elle soulagerait les maux de ventre et les sensations de ballonnements. Elle serait aussi antibactérienne et augmenterait l’efficacité de certains antibiotiques. Elle préviendrait également le déclin cognitif et l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Mais pour leurs travaux, les chercheurs ont souhaité en savoir plus sur les propriétés anti-inflammatoires de la cannelle. Selon la littérature scientifique, cette qualité permettrait de diminuer le taux de cholestérol et de triglycérides dans le sang, deux facteurs de risques importants de maladies cardiovasculaires.

Pour évaluer son efficacité, les scientifiques ont nourri des rats avec une alimentation très riche en graisses pendant 12 semaines, et certains ont reçu une supplémentation en cannelle. Des échantillons sanguins ont été prélevés chez les animaux.  
 

Des rats en meilleure forme

A l’issue de l’expérience, les cobayes nourris avec de la cannelle pesaient moins lourd et présentaient un ventre moins rebondi que leurs compères. Les analyses sanguines révèlent également des meilleurs taux de sucre, d’insuline et de graisse dans le sang que les autres rats.

En outre, les animaux ayant profité d’une alimentation aromatisée à la cannelle affichent des niveaux faibles de molécules impliquées dans le stockage des graisses. A l’inverse, leur concentration d’antioxydants et d’anti-inflammatoires qui protègent contre les dommages causés par la graisse est plus élevée que pour les autres animaux.

Ces résultats suggéreraient que la cannelle pourrait limiter l’impact d’une alimentation riche en graisses, et préviendrait l’apparition de maladie du cœur ou des vaisseaux. Les chercheurs devraient poursuivre leurs travaux pour déterminer si ces résultats sont transposables à l’homme.